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Tout savoir sur la double-gaze

Ecrit par Biologique, Coton, Monde textile 9 commentaires

La double gaze est un tissu assez rependu chez les couturières.

Et pourtant, c’est un tissu très particulier, qui a des caractéristiques uniques et demande un traitement très spécifique pour ne pas se tromper en le cousant.

Qu’est-ce que la double gaze

La double gaze est comme son nom l’indique un tissu composé d’une double épaisseur de gaze #genius.

Et la gaze, c’est quoi ?

C’est un tissu avec un tissage très particulier ou les fils de chaine s’entrecroisent après chaque passage du fil de tram. L’intérêt de ce tissage particulier est de créer un tissu ultra aéré et mou. Et oui, le fait que les fils de chaine s’entrecroisent vient casser la structure du tissu et lui apporte énormément de souplesse, voir de mollesse.

Et donc la double gaze est une double épaisseur de ce tissu aéré maintenue par de petits points réguliers.

Il existe deux types de double gaze :

  • La double gaze gaufrée.
  • La double gaze lisse.

La double gaze gaufrée est en fait le résultat de la tension des petits points qui attachent les deux gazes ensemble. Cette tension créée une forme de quadrillage en apporte cette texture très spécifique à la double gaze gaufrée.

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Quelles sont les caractéristiques de la double gaze gaufrée

La double gaze est un tissu très particulier avec des caractéristiques qu’on retrouve chez peu de tissu. Bien les connaitre permet de bien choisir le tissu et surtout de l’associer avec le bon projet couture.

La double gaze gaufrée est :

  • Un tissu chaine et trame
  • Généralement en 100% coton
  • Avec un tombé particulièrement souple, voir mou.
  • C’est un tissu léger (entre 120 et 150 gr/m2)
  • Et pourtant c’est un tissu épais (ce qui n’est pas contradictoire, bien que peu courant)
  • Le gaufrage apporte un petit peu d’élasticité naturelle qui donne du confort.
  • C’est un tissu généralement opaque.
  • Mais surtout c’est un tissu qui demande très peu de repassage (voir pas du tout)

Toutes ces caractéristiques font de la double gaze un tissu absorbant, isolant, très doux.

L’isolation vient du fait qu’il y a une couche d’air retenue captive entre les deux épaisseurs de gaze. De plus la texture de la double gaze gaufrée apporte un supplément d’isolation et de confort en temps de chaleur. En effet, plus un tissu est texturé, moins il est en contact avec la peau, plus il est agréable à porter en temps de chaleur.

Bref la double gaze ne ressemble à aucun autre tissu.

Que coudre avec de la double gaze

Quand on parle de double-gaze, le réflexe de beaucoup est de penser aux langes pour bébés, ou aux vêtements des plus petits. Et c’est vrai que ce tissu est absolument parfait pour eux. Isolant, ultra doux, pas besoin de repassage, super souple et un poil extensible pour encore ajouter du confort.

Mais alors pourquoi garder ce tissu uniquement pour les enfants ?

E ce n’est pas moi qui le dit, mais voici une petite galerie d’inspiration pour coudre de la double gaze pour les femmes.

Voici une robe de l’Usine à Bulles, un caraco en de Ivanne Soufflet, une blouse mi- saison de Blousette rose, une combinaison chez Clematisse pattern, un petit haut passe-partout de les Patronnes,  une jupe longue tout confort de chez Ivanne Soufflet et un short parfait pour l’été tout droit sorti d’une boutique de prêt-à-porter.

Comme vous pouvez le voir la double gaze est parfaitement capable de s’adapter à tous les essentiels estivaux du vestiaire féminin et les rendant canicule-compatible, repassage-free et surtout confort-à-toutes-épreuves.

C’est aussi un tissu qui est adapté aux fronces et en général aux looks romantiques.

Ci-dessous, la réalisation d’Élisa dans la double gaze gaufrée rouge. C’est un patron de patternfantastique qui a été légèrement raccourci. De mon côté, j’ai cousu la double gaze Jaune Lime dans un de mes patron favori (Burda vintage) en ajoutant un ourlet arrondi.

On est prêtes pour l’été.

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Astuces pour coudre de la double gaze plus facilement

La double gaze et en particulier la double gaze gaufrée est un tissu très particulier qui a aussi des besoins spécifiques en couture. Une débutante peut se retrouver un peu perdue face à ce tombé et ce tissu si spécifique.

  1. C’est un tissu qui peut beaucoup s’effilocher. En effet, étant donné le tissage particulier les fils ne sont pas serrés et peuvent donc plus ou moins s’effilocher à la machine à laver. Il est donc primordial de faire des belles finitions. Mais la bonne nouvelles pour les personnes qui n’ont pas de surjeteuse, c’est que la double gaze est adaptée pour coudre des coutures anglaises, c’est ce que j’ai fait pour ma couture Burda Vintage.
  • La souplesse et la mollesse de ce tissu en font une pièce assez compliquée à couper. Pour venir à bout de ce bout de tissu qui semble ne pas avoir de forme. Un seul conseil : repasser abondamment votre tissu avant la découpe pour réduire le gaufrage (qui reviendra après). Prenez le temps de bien positionner le tissu à plat et maintenez le avec de nombreux poids au moment de la découpe.
  • Le fait que le tissu soit extensible le rend compliqué à gérer pour les détails de finitions qui demandent de la précision comme les cols de chemise, les ourlets ou encore la pose d’un biais en double gaze. Pour éviter tous les problèmes, faites une couture de maintient dans la marge de couture des zones arrondies avant de les coudre. cela permet d’éviter qu’elles ne s’étirent pendant la couture. De plus, le fer à repasser, l’épinglage et surtout la zénitude sont vos meilleurs amis pour passer ces coutures sans encombre.

Alors est ce que la double gaze est faites pour vous ?

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Culture de coton fleur de coton

Le prix du coton bio : Une équation avec de nombreuses inconnues

Ecrit par Biologique, Coton, Monde textile 16 commentaires

Parlons peu, parlons bien, parlons d’argent !

Le cour du coton bio a augmenté de façon vertigineuse en une petite année. Entre Juin 2021 et aujourd’hui (Avril 2022), le coton conventionnel coute plus de 65% plus cher. Le prix du coton bio a parfois plus de doublé sur cette dernière année.

POURQUOI ?

Cet article est en chantier depuis de nombreux mois. Et j’attendais toujours un peu plus longtemps avant de le publier. Parce que tous les mois, toutes les semaines, des nouveaux paramètres entrent en ligne de compte.

Alors que notre situation sanitaire face à la pandémie tend à se stabiliser, sur les marchés des matières premières, c’est le grand-huit aérien tous les jours. Et si, dans cet article, je vous parle du coton, ce n’est certes pas la seule matière première à vivre des grands chamboulements.

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Mais pas de panique, je ne vais pas vous donner un cours d’économie, ni vous écraser de données ultra-flippantes. Mon objectif est de vous donner les clés principales pour que vous puissiez vous forger votre propre opinion sur cette évolution vertigineuse des cours du coton et en particulier du coton bio.

Le cour du coton de Juin 2021 à Avril 2022

Les causes sont nombreuses, et pas toujours celles qu’on a imaginées.

Le coton bio en quelques chiffres

Pour bien comprendre le marcher du coton bio, reposons quelques chiffres et base pour dessiner le paysage mondial de production de fibres textiles :

Le coton représente environ 25% de la production mondiale des fibres textiles.

Depuis une dizaine d’années, le coton bio augmente, cependant, il ne représente que 1% de la production de coton mondiale.

Voici les zones du monde qui cultivent le coton bio :

image extraite du rapport 2021 de Textile exchangehttps://textileexchange.org/wp-content/uploads/2021/07/Textile-Exchange_Organic-Cotton-Market-Report_2021.pdf

La bonne nouvelle : l’augmentation de la demande

Textile exchange dans son dernier rapport prévoit une augmentation de la demande du coton bio de 84%.

Grâce à un début de conscientisation des consommateurs, les entreprises de production de vêtements se sont petit à petit fixées des objectifs pour aller vers des productions plus durables, et le coton bio en profite directement.

Mais cela a un impact direct sur les prix.

Qui dit augmentation de la demande, dit augmentation des prix si l’offre ne peut pas suivre. Et aujourd’hui, il est déjà identifié qu’il n’y a pas assez d’exploitations de coton en conversion de l’agriculture conventionnelle vers l’agriculture biologique pour produire autant de coton bio que ce qui est estimé pour les prochaines années.

cueilleuse de coton moissonneuse

Bref, c’est une très bonne nouvelle que les prévisions de demande en coton biologique augmente significativement sur les prochaines années. Mais cela n’est pas sans impact actuellement sur le marché avec le secteur du coton biologique qui peine a s’organiser pour saisir cette opportunité de changements durables et en profondeur.

La fraude sur le coton bio en Inde

Vous avez probablement entendu ici et là, qu’on produit moins de coton bio qu’il ne s’en vend. Evidemment, cela signifie qu’il y a du gravillon dans l’engrenage.

Le monde du coton bio n’est pas toujours rose. En 2020, le label GOTS a finalement mis la main sur une large fraude organisée pour « blanchir » du coton conventionnel. Des faux certificats de transactions étaient créés directement par l’organisme certifié qui doit normalement garantir la traçabilité des produits.

GOTS a pu démanteler cette filière de fraude et a communiqué sur l’ampleur et les conséquences de ces fraudes à l’intérieur de son propre système de contrôle. 11 grosses entreprises indiennes ont été bannies du label, le contrat avec les organismes certifiés ont été directement cassés.

recolte du coton stockage

Mais les impacts sur les prix ont été direct :

  • Augmentation du prix du coton bio indien de 90%.
  • Questionnements, perte de confiance au sein de la filière de production du coton bio.
  • Repositionnement sur la production du coton bio dans d’autres pays avec augmentation de la demande et donc des prix.

Le boycott de la production en chine

Attention, ce sujet est extrêmement complexe. À partir de 2019, le monde ouvre les yeux sur l’exploitation de près d’un demi-millions de Ouïgours dans les champs de coton de la provinces de Xinjiang en Chine.

Les marques se retrouvent préssées par les consommateurs, l’opinions publique, mais aussi par leurs investisseurs pour boycotter le coton cultivé dans cette province.

Le coton biologique et le coton conventionnel sont à priori touchés de la même façon par ce travail forcé. Mais le coton biologique dispose d’un système de traçabilité (normalement – voir la fraude en Inde) fiable et qui permet de s’assurer de la provenance du coton. Le boycott a donc été effectif avec un effet sur l’augmentation des prix du coton bio.

Parallèlement à cette prise de conscience éthique mondiale, les Etats-Unis ont utilisé ce « prétexte » pour mettre une pression économique sur la Chine en signant une interdiction d’importation du coton Chinois. Evidemment ce type de manigance économique vient perturber tout le marché du coton, mais aussi l’industrie de la mode.

Culture de coton fleur de coton

Le coton conventionnel n’est pas soumis à un système de tracabilité quelconque. Le coton chinois est alors vendu à des usines dans des pays limitrophes qui les ont revendus directement aux ateliers chinois. Les pays intermédiaires ont été utilisés pour brouiller les pistes et continuer à vendre le coton produit dans la province de Xinjiang.

la sécheresse au États Unis au printemps 2022

A coté des questions éthiques qui touchent directement le marché du coton, il y a aussi les aléas climatiques. Ce printemps 2022, une sécheresse s’annonce au Etats-Unis et fait déjà planer la crainte d’une récolte décevante pour ce très grand producteur de coton.

La culture du coton nécessite de grandes quantités d’eau au début de sa croissance et de forte chaleur et de la sécheresse au moment de sa maturation. Si ces conditions ne sont pas réunies, la récolte sera moindre en quantité et en qualité.

Le Texas est responsable de 40% de la culture du coton Américain. Des semaines prolongées de sécheresse trop tôt au printemps dans cette région du monde influent directement sur le cour mondial du coton et donc du coton bio.

Culture du coton ramassage du coton
Culture du coton

Les stocks au plus bas

Entre 2020 et 2022, l’industrie textile a été complètement chamboulée par la crise sanitaire et l’arrêt d’une partie de la chaine de production. Face à cette problématique, les stocks ont été utilisés jusqu’à être presque épuisés.

Il n’est pas question ici de « stock mort » (« dead stock » qui sont des marchandises qui ne se vendent pas).

Les stock de matières tout au long de la chaine de production permette de travailler sans risque de défaut d’approvisionnement. C’est comme votre stock de chocolat, de pâtes ou de papier toilette. Vous allez certainement les consommer dans un futur proche, mais au cas ou vous en avez besoin de plus, vous avez toujours un stock en réserve sous la main.

Bref, en 2021, ces stocks sont au plus bas à tous les niveaux de la chaine de production qui travaille alors en flux tendu. Depuis quelques mois, la situation se stabilise et la production du coton aussi. C’est alors que tous les industries ont commencé en même temps à reconstruire leurs stocks pour pallier aux éventuels coups-durs, imprévus et problèmes d’approvisionnement.

Et comme la taille du stock est directement proportionnelle à l’incertitude générale, la demande pour le coton explose à l’intérieur même de la filaire de production.

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Et qui dit explosion de la demande face à une offre qui peine à récupérer de la pandémie dit impact sur les prix tant pour le coton biologique que pour toutes les autres fibres.

C’est un peu comme pour la crise du papier toilette du début de la pandémie. Rappelez vous : beaucoup d’utilisateurs ont décidé de faire des stock en même temps, sans pour autant en consommer plus, et les rayons des magasins se sont vidés en un rien de temps. Et bien, c’est exactement le même processus pour le coton.

L’impact à multiple répercutions du prix du pétrole

Évidemment le cour du coton n’est pas le seul à danser la samba en ce moment. Et dans les danseurs qui influencent fortement notre coton, il y le très populaire pétrole : l’or noir.

Ce n’est certes pas la première fois que les cours du pétrole font des solos acrobatiques. Mais combiné aux problèmes internes du coton susmentionnés, cela donne un cocktail explosif.

Irrigation coton biologique et conventionnel consommation en eau impact

Regardons de plus près l’impact de l’augmentation substantiel du cour du pétrole.

1 Le prix des fibres synthétiques qui décollent

Les fibres synthétiques sont des produits pétro-chimiques. Qui dit augmentation du pétrole dit augmentation du prix des fibres synthétiques.

Et cela impact directement les prix du coton. En effet, dans une situation plus classique, l’augmentation des cours du coton pousserai une partie de la chaine de production à utiliser plus de fibres synthétiques au détriment du coton. Ce qui finalement signifierai une sorte de régularisation de la demande et donc un amortissement de l’augmentation des prix.

Mais aujourd’hui, ce n’est pas le cas. Les prix augmentent de partout et le coton rentre même en compétition directe avec certaines fibres synthétiques.

2 Les prix des intrants

Si la culture du coton bio se fait avec un minimum d’intrants et surtout sans intrant issu de la pétro-chimie, ce n’est pas le cas du coton conventionnel. Ce coton, souvent OGM est aspergé de multiples produits pour grandir, pour grossir, pour résister aux conditions extérieurs et aux pesticides etc.

Aujourd’hui, le prix de ces produits a drastiquement augmenté. Mais comme la culture du coton conventionnel est pieds-et-points liés à l’utilisation de ces intrants, les couts de production sont directement impacté et se répercutent sur le cour du coton.

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Certes le coton bio n’est lui pas directement impacté par la hause des intrants chimiques. Cependant, la hausse des prix du coton conventionnel va toujours induire une hausse des prix du coton bio par effet de vases communicantes.

3 Le prix du transport qui s’envole

Je pense que je ne dois pas vous faire un dessin concernant cet impact. Mais il est bien réèl sur le prix du tissu final. Ici, il est moins question du cour de la matière première, mais bien de l’impact final du tissu fini et transporté dans les magasins, ou jusque dans vos stocks.

Pour vous donner une idée, le transport des rouleaux depuis mon imprimeur en Grèce jusqu’à mon atelier a doublé en 1 an. De l’autre côté, les couts d’expédition pour envoyer vos colis ont augmenté de 15%. Et tous les couts de transports intermédiaires dans la chaine de production sont impactés : du champs chez le grossiste, vers la filature, vers les stock, vers le tisseurs, vers, l’ennoblisseur, vers le magasins.

4 L’électricité et le gaz qui s’affolent

De nouveau, ce n’est pas une découverte. Les couts d’électricités et de gaz dansent la même samba que notre ami le pétrole (ils sont quand même vachement liés). Et cela impact aussi le prix des tissus.

Et oui, mon tisseur, tricoteur, ennoblisseur ont besoin d’électricité. Leur facture d’énergie a doublée, triplée, voir plus en quelque temps. Cela a aussi un impact sur le prix de nos tissus.

Conclusions 

Voilà pourquoi, entre autres choses, le prix du coton et en particulier du coton bio a explosé en un an à peine.

Pour le moment, il n’y a pas encore directement d’impact sur les prix de vente. Les grandes marques de vêtements de la fast-fashion ont annoncé que ça n’impacterai pas du tout leurs prix de ventes, ils ont encore des systèmes de pression et d’action pour gardez leurs prix très bas.

Mais ces impacts financiers ne sont pas du tout sans conséquences pour des petites structures comme Mars’elle.

Aujourd’hui nous ne savons pas ce que l’avenir nous réserve. Mais il reste extrêmement important pour moi de ne pas baisser les bras ni sur la qualité des tissus, ni sur leurs impacts écologiques.

J’espère que cet article vous aura permis d’y voir un peu plus clair sur la situation actuelle et les influences multi-factorielles sur notre or blanc.

Pour en savoir plus :

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Le Lin: un tissu par nature écologique

Ecrit par Biologique, Monde textile 10 commentaires

Aujourd’hui, je sors un peu de ma zone de confort toute faite de coton bio. En effet, je vous vente depuis bien longtemps déjà les bienfait environnementaux du coton bio et l’importance de l’utiliser dans la confection de textile.

Mais le coton bio n’est pas la seule option écologique, et j’ai donc envie d’agrandir vos horizons en vous parlant d’une autre fibre 100% naturelle qui se trouve depuis longtemps sur ma liste de protégés: le LIN.

Histoire Du Lin : Un Tissu Écologique Qui Traverse Les Époques

Le lin est une fibre naturelle utilisée depuis très longtemps pour la fabrication de tissus. Les momies de l’Égypte ancienne (3.000 Av J.C.) étaient déjà emballées dans des bandelettes de lin.

Ce sont les Phéniciens qui apportent le lin d’Égypte vers l’Europe, il sera ensuite adopté par les Grecs et puis par les Romains.

La culture du lin s’adapte particulièrement bien à nos latitudes. Il est cultivé sans pesticides ni engrais à une époque où la culture bio est la seule option possible.

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Le lin permet de tisser des étoffes solides. Il est d’abord utilisé pour fabriquer des vêtements de travail pour l’agriculture et des voiles des bateaux, mais il devient très vite un tissu fin et noble. Le lin est décliné en dentelles, en linge fin de maison, en chapeaux, etc. La tapisserie de Bayeux est probablement la plus célèbre pièce de lin ; cette tapisserie médiévale témoigne de la richesse des savoir-faire de l’époque.

Le lin est le tissu le plus utilisé en Europe, avec la toile de laine, et ce jusqu’au 19ème siècle.

Son utilisation décline rapidement avec l’arrivée massive du coton importé d’Inde et des Amériques ; le coton séduit par sa douceur et par sa facilité d’entretien. La culture du lin en Europe disparaît presque totalement quand arrivent les « miraculeux » textiles synthétiques dans les années 1960.

Aujourd’hui le lin revit une nouvelle jeunesse. En effet, la demande des consommateurs change et l’intérêt pour les produits éco-responsables et durables permet au lin de revenir sur le devant de la scène. Cette nouvelle mode se veut confortable, solide, intemporelle, facile à porter et faite de fibres écologiques produites de manière responsable.

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Culture Du Lin : De La Plante Au Tissu

Le lin européen est cultivé principalement en France, Belgique et aux Pays-Bas (entre Caen et Amsterdam). Il est aussi cultivé en Russie (dans les pays de l’ex-URSS), en Chine et en Égypte.

Le lin ne peut être cultivé de manière intensive, d’une part pour éviter d’épuiser les terres et d’autre part pour éviter le développement de parasites qui lui sont spécifiques. La rotation des cultures de lin sur une même parcelle suit un cycle de 5 à 7 ans.

Dans ces conditions, il ne nécessite pas de pesticides chimiques et, sous nos latitudes, le lin pousse avec très peu d’engrais et sans aucun apport d’eau supplémentaire. Cependant, cette culture est très délicate, particulièrement sensible à l’humidité elle est donc très dépendante de la météo.

Le lin aime les faibles amplitudes thermiques et l’humidité, c’est une plante de climat tempéré, c’est essentiel pour son rouissage.

La pousse du lin prend environ 3 mois. Au plus fort de sa floraison, les champs de lin se parent d’un doux bleu qui vient colorer le vert léger de la plante. La fibre qui est utilisée pour faire les tissus se trouve dans la longue tige de la plante. Environ un mois après la floraison, les plantes sont arrachées (pour préserver la longueur des fibres) et déposées à même le sol en andins, c’est le rouissage.

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Ce sont la pluie, l’humidité du sol et de l’air qui vont permettre aux 215 espèces de champignons et 95 espèces de bactéries naturelles de faire leur travail. Ces micro-organismes éliminent la pectose, ciment naturel qui lie les faisceaux de fibres au reste de la tige. Le rouissage est une opération naturelle mais complexe et délicate. Le rôle du liniculteur est primordial pour la suite de la préparation des fibres.

Lorsque le rouissage est bien homogène, les plants sont ramassés et les fibres sont séparées des tiges pour être transformées en fil, puis en tissu grâce à des traitements purement mécaniques.

Le lin est une plante qualifiée de « zéro déchet » puisque chaque partie peut être utilisée :

  • Les graines pour faire de l’huile de lin (peinture) et de la farine de lin (alimentation du bétail)
  • Les fibres courtes sont utilisées dans la matelasserie,
  • Les fibres longues sont utilisées pour le textile,
  • Le bois des tiges est utilisé pour des applications de litière et de chauffage,
  • Les poussières et autres résidus sont finalement compostés.

L’impact Écologique Réel Du Lin

Vous l’avez compris, les méthodes de culture et de transformation de la fibre font du lin un tissu intrinsèquement écologique.

Sa culture ne demande pas d’eau supplémentaire, peu d’engrais, pas ou peu de pesticides,

La plante est cultivée proche de chez nous, dans nos campagnes d’Europe centrale ; il n’y a donc pas de transport depuis des pays lointains,

Le traitement des fibres est un traitement purement mécanique (aucun produit chimique) et qui utilise peu d’eau et d’énergie.

Bref, le lin c’est le Graal ultime de la fibre écologique et durable.

MAIS…

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Depuis le renouveau du lin, justement plébiscité pour ses qualités écologiques, la demande s’est développée fortement. Cette croissance rapide a entrainé le déplacement des étapes de filage et de tissage en Chine.

Délocaliser ce travail à l’autre bout du monde, pour des raisons de coût, c’est augmenter l’impact écologique de la chaine de fabrication et grever le lin d’un impact environnemental dont il n’a nul besoin.

Le lin est aussi, malheureusement, de plus en plus utilisé comme un « faire-valoir » textile et comme atout marketing. L’origine naturelle et durable du lin est utilisée pour valoriser des tissus faits de fibre mélangées : lin-coton, lin- viscose, ou encore lin et fibres synthétiques. Le mélange de fibres de qualités différentes au sein d’un même tissu rend ce tissu impropre au recyclage. Les tissus faits de lin mélangé perdent donc leur caractère durable (voir cet article sur le recyclage textile pour plus d’information).

Le Lin Bio : Un Renouveau En France

Le tissu de lin certifié bio commence à se répandre pour répondre à la demande croissante de fibres écologiques. Le lin bio est issu d’une culture 100% écologique qui garantit une fibre cultivée et traitée sans aucun produit chimique.

A l’heure actuelle, moins d’un demi-pourcent de la production de lin en Europe est certifiée Bio (GOTS). Mais ce marché va rapidement se développer pour répondre à la demande croissante. En Novembre 2018, le fil de lin certifié bio était en rupture de stock ; de quoi stimuler les producteurs existants à se former à la culture bio du lin.

Pour adapter l’offre à la demande, les marques, les distributeurs, les organismes de certification et les agriculteurs travaillent ensemble pour structurer et développer cette nouvelle filière du lin bio.

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Il faut pourtant rester attentif à ce développement et favoriser l’action locale. Pour l’instant, cette filière se structure en France et notamment en Normandie. Mais, lorsque le marché sera plus mature, il faut craindre que les fibres bio cultivées en Europe soient filées, tissées et teintes dans des usines chinoises certifiées GOTS. Le produit final, quoique certifié GOTS, aura pourtant parcouru quelques milliers de kilomètres aux frais de notre belle planète !

Vous trouverez des informations détaillées dans cet article pour mieux comprendre les certifications textiles.

La filière du lin bio se développe, gardons là européenne : un consommateur averti en vaut mille !

Le Lin Oeko-Tex De Mars-elle.com

La nouvelle collection de toile de Lin uni de Mars-elle.com est en ligne.

Celle-ci est totalement européenne. Le lin a été cultivé, filé, tissé et teint en Europe. Par ailleurs, cette collection est certifiée Oeko-tex, ce qui signifie que le produit fini ne contient aucun pesticide ou produit chimiques d’aucune sorte (mieux comprendre la certification Oeko-Tex)

C’est un tissu solide, durable et à faible impact environnemental.

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Le lin naturel et écru a retrouver sur la boutique de Mars-elle.com.

Pour vous inspirer pour des coutures d’été en lin pour vos enfants, je vous ai fait un article super détaillé.

Par ailleurs, si vous avez des doutes sur comment coudre et entretenir du lin, voici les 9 secrets sur ce tissu un peu particulier pour être certain de ne pas se tromper!

Et vous, en connaitre un peu plus sur le lin vous a-t-il donné envie de vous en servir pour vos futures cousettes?

Pssssst! Tu as aimé cet article? Épingle-le sur pinterest!

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Les promos : un gouffre écologique ET économique

Ecrit par Biologique 16 commentaires

Je ne vais pas y allez par 4 chemins aujourd’hui.

Je n’aime pas les promos.

Oui, vous avez bien lu. 😱

Les promos, ce n’est pas du tout écologique. Et voici les 3 grandes raisons :

  • A court terme : Ce n’est pas bon pour vous (et votre portefeuille) ;
  • A moyen terme : Ce n’est pas bon pour la marque fait la promo
  • A long terme : C’est catastrophique pour l’environnement.

Aujourd’hui, j’ai décidé de ne pas mâcher mes mots.

Et je ne parle pas que de tissu ou de couture.

Mais bien de toutes les promos.

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Cependant,

  • même si mon article est super incisif,
  • même si je suis 100% persuadée de cet impact écologique néfaste des soldes,
  • même si en tant que consommatrice, je me tiens le plus éloignée possible de la tentation,

il m’arrive quand même d’en faire pour les tissus de Mars-elle.com. Je vous rassure, il n’y a pas de Black Friday en vue, les promos pour les tissus de Mars’elle se passent presque exclusivement pour les abonnées de la Newsletter. Mais je vais vous expliquer le pourquoi de cette contradiction plus bas dans l’article !

Les soldes, votre pire ennemi pour contrôler votre budget ?

Les soldes et les promos, c’est bien souvent une fausse-bonne idée. Il existe beaucoup d’études sur le sujet : pendant les soldes on achète plus (voir beaucoup plus) que ce qu’on a besoin.

En fait, notre cerveau logique et (prétendument) rationnel est hacké à la vue de la bonne affaire.

On n’arrive plus à réfléchir au besoin.

A la nécessité.

Au sens de notre achat.

  • On est comme un animal devant une friandise.
  • Il y a des paillettes et des flashs dans le cerveau qui nous aveuglent
  • On se retrouve avec un cerveau d’enfant de 3 ans (je veux ce chocolat MAINTENANT🤪)
cadeau de noel fait main = une bonne idée?

Résultat ?

On dépense plus, parfois même beaucoup plus.

Et une fois l’excitation passée, on se rend compte que finalement

  • ce n’est pas trop mon style cette lampe de chevet,
  • ce t-shirt est trop décolleté pour moi,
  • ou que j’ai déjà 4 plaids dans mon salon (véridique 🙈)

Les promos c’est une des armes de consommations massives qui nous fait perdre le sens des réalités et à court terme qui plombe notre portefeuille.

Mais curieusement, les promos, ça peut aussi être un problème pour les commerçants. 👉

Les promos : l’enfer de l’entreprise ?

Faire des promos pour une société, c’est l’assurance de voir de l’argent rentrer rapidement. A court terme, ça peut être carrément une bonne idée.

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Mais cet effet positif presque instantané génère pas mal d’effets sur le moyen termes qui sont vraiment plus compliqué à gérer…

Habituer sa clientèle à des promos régulières, c’est une forme de dévalorisation du produit et d’accélération de la consommation.

Le cycle schématique se passe comme suit :

  • Les clients s’habituent aux promos
  • Ils attendent les promos pour acheter
  • La marque est tentée de diminuer sa marge (mise en danger de la rentabilité) et/ou la qualité du produit, et/ou de faire pression sur la chaine de production pour faire diminuer ses couts.
  • La marque propose encore plus de promo
  • La clientèle est encore plus habituée « aux bonnes affaires » et le cercle vicieux se referme.
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Faire des promos pour une entreprise, ça peut être une bonne idée. (Pour vider un stock dormant, récompenser une clientèle fidèle, fêter un événement, etc etc)

A utiliser avec parcimonie et raison, sinon gare à l’asphyxie de la promo.

Les promos, un gouffre de pollution ?

Finalement, les promos font perdre la tête aux consommateurs qui achètent des choses dont ils n’ont pas besoin. Par ailleurs, elles enchainent les sociétés à proposer plus de promos et donc à diminuer la qualité ou la marge sur les produits. Ce qui force les entreprises mécaniquement à produire plus, à solder plus, etc etc.

Bref, c’est la machine de la grande consommation qui est à l’œuvre.

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Et cette consommation non raisonnée, elle a un coup pour l’environnement. Surtout si les biens en question sont en plastique, sur-emballés, et ou produits à l’autre bout du monde.

Bref,

  • 👉 Sur le moment en tant que cliente on pense faire une bonne affaire.
  • 👉 Sur le moment en tant qu’entreprise on est content de rentrer du cash.
  • 😱 Mais sur le long terme, on asphyxie sans complexe la planète qui nous alimente et nous abrite.

Un petit guide de survie en présence de soldes et de promo

Depuis que je fais de la couture, je me suis « rééduquée » sur mes envies d’achat (même si au niveau du tissu, ça a carrément pris beaucoup plus de temps que pour le reste…😝.). Je me suis posée beaucoup de question sur le processus de fabrication de l’industrie de la mode et ma première conclusion a été sans appel :

On peut facilement limiter nos achats (conclusion validée par le nombre de fringues dans mon placard que je n’avais jamais portées).

Et cette conclusion s’applique à tous les achats, même si elle est beaucoup plus difficile à appliquer en tant de soldes, de promos ou de prétendues « bonnes-affaires ».

Bref,

on respire,

on réfléchit,

et on parle à notre enfant intérieur de 3 ans qui veut toujours tout « MAINTENANT ».

solde promo tissu bio Mars-elle

Voici mon petit pense-bête (ou plutôt « pense-intelligent »🤪) quand les flashs et paillettes de promos ont tendances à m’aveugler !

Mars-ELLE tissu biologique organic fabric GOTS jersey couture

Tout savoir sur le tissu bio

Ecrit par Biologique, Coton, Monde textile 1 commentaire

Au moment où j’ai commencé à chercher des usines de production de tissus bio pour lancer Mars-elle.com en 2018, j’ai eu beaucoup de question de mon entourage, des couturières sur ce fameux tissu bio.

  • « Pourquoi du tissu bio ? »
  • « Mais c’est quoi qui est bio dans le tissu ? »
  • « Etc… »

Et toutes ces discussions m’ont inspirée beaucoup d’articles sur le sujet. J’espère que vous y trouverez la réponse à vos questions. Et si ce n’est pas le cas, je vous invite à me les poser en commentaires pour qu’on puisse y réfléchir ensemble !

popeline imprimé tissu bio mars-elle
Voilà un petit échantillons des tissus Bio de Mars-elle.com que vous pouvez retrouver sur la boutique en ligne 🌱

Le sujet est super vaste et j’ai décidé de le scinder en 3 parties pour vous permettre d’y chercher plus facilement la réponse à vos questions

  • 1- Les tissus bio en général
  • 2- Le coton : le grand acteur de la problématique écologique et durable
  • 3- les tissus bio dans la couture

1 – Les tissus bio en général

Autant commencer par le commencement : Quelle est la différence entre un tissu bio et un tissu qui n’est pas bio? Le concept de Bio dépend parfois des interprétations. Une remise à niveau des différences ne fait pas de mal.

Mais si le concept de tissu bio peut être relatif, il existe de nombreuses certifications textiles pour vous permettre de faire confiance dans la chaine de production des tissus. Le problème ? Il existe tellement de certification qu’il est difficile d’y voir clair. Pour enfin comprendre la jungle des certifications des tissus plus ou moins bio, voici une analyse des 5 plus grandes certifications.

Fiches MéMo tissu Mars-ELLE tissu bio coton viscose polyester matière première textile tissu biologique coton bio viscose lin soie laine polyester
Une petite vue sur les fameuses fiches Mémo. Vous pouvez les télécharger directement en cliquant sur la photo 👍

Et si vous voulez comprendre l’impact écologique des tissus, je propose des fiches Mémo gratuites que vous pouvez télécharger tout de suite. J’y ai condensé beaucoup d’info sur les matières premières et sur leurs impacts écologiques (et pas que).

Finalement, dans la catégorie des généralités sur les tissus bio, il était très important pour moi d’aborder un point problématique : le prix ! Je vous explique en long et en détail (et en transparence) pourquoi les tissus bio coutent ce qu’ils coutent?

2 – Le coton : le grand acteur des tissus bio

Quand on parle de tissu bio, de pollution textile, de problèmes environnementaux de l’industrie de la mode, on pense directement à la culture du coton, n’est-ce pas ?

Ce sujet de l’impact écologique du coton et des tissu bio en coton a été un des premier que j’ai traité sur le blog.

Tout d’abord, je vous emmène dans un petit reportage photo comprendre comment, où et comment sont cultivé les fibres de coton. C’est fou, nous portons ce tissu presque quotidiennement et pourtant très peu de personne se rendent compte du processus de culture et de récolte. J’ai eu l’occasion de faire la récolte du coton et j’y ai appris énormément de chose.

cueilleuse de coton moissonneuse
J’ai même pu conduire cette grosse machine pour faire la récolte du coton. C’était trop coool 🤪

Quand finalement j’ai lancé les tissus bio de Mars-elle.com, j’ai eu cette question (plusieurs fois) :

  • « Du tissu bio ? mais pourquoi ? Tu ne vas pas le manger quand même ? »🧐

Je vous conseille VRAIMENT de vous renseigner sur les tissus bio avant de tirer des conclusions sur la question. Lors de mes recherches (bien avant de me lancer dans les tissus de Mars-elle.com), j’ai été choquée par ce que j’ai découvert sur l’impact des tissus bio et non-bio. Alors, vous regarderez peut-être sous un autre regard les tissus bio en lisant cet article.

Enfin, pour parler de la culture du coton et en particulier du coton bio, il était très important pour moi de creuser le sujet de la consommation en eau de ces deux cultures. D’un coton le coton conventionnel et de l’autre le coton bio. Parce que vous le savez (si vous avez lu l’article précédent), le coton est une plante qui a besoin de beaucoup d’eau et de beaucoup de chaleur. Et ces deux conditions ne sont que très rarement réunies naturellement. C’est pour ça qu’il existe une guerre de l’eau autour de la culture du coton.

Mars-ELLE tissu biologique organic fabric GOTS jersey couture

3 -Les tissus bio dans la couture

Après avoir parlé des grands sujets sur les tissus bio, puis plus spécifiquement de la culture du coton bio, je veux encore aborder la question des tissus durables dans la couture.

Je vous ai écrit un guide simple et rapide sur quels tissus écologiques coudre. Parce qu’il n’est pas toujours évident de voir clair dans toutes les propositions disponibles, n’est-ce pas ?

Pour aller plus loin sur un tissu en particulier, je vous propose de vous plonger dans l’univers du lin. Du lin bio est ce que ça existe ? Pourquoi est-ce un tissu écologique par nature? Cet article vous explique aussi la culture et le traitement du lin et surtout les dernières évolutions industrielles de production de ces tissus incroyables.

Une question récurrente des couturières est la suivante :

  • « Est-ce que les tissus bio déteignent ? »

Je comprends parfaitement cette question. Rien de plus frustrant qu’un tissu qui perd ses couleurs après quelques lavages… et du coup j’ai enquêté sur la question. Est-ce que le tissu bio déteint ?. Parce que les tissus de Mars-elle.com ne déteignent pas. La-dessus j’ai fait beaucoup de tests💪. Mais est-ce vrai pour tous les tissus bio ?

tissu bio popeline coton fleur Mars-ELLE GOTS coton biologique couture durable écologique motif imprimé couleurs vives rouge bordeaux vert turquoise jaune moutarde

Finalement j’ai eu un échange super enrichissant avec une couturière sur les sac-à-vrac et l’importance d’utiliser des tissus bio pour les coudre. Je trouve que cette réflexion était vraiment pertinente et peut vraiment raisonner avec les couturières qui se lancent dans le zéro-déchet cousu-main.

J’espère que toutes ces informations vous aident.

Mais comme vous avez pu le lire dans ces lignes, les sujets que j’aborde sur le blog sont souvent issus d’une discussion, d’une conversation, de questions, etc.

tissu bio imprimé Coton Mars-ELLE

Donc si vous avez encore des questions, n’hésitez pas à me les poser en commentaire, je serais ravie d’y répondre et d’en discuter ensemble !

tissu bio coton mars-elle

La collection des tissus bio grands classiques

Ecrit par Biologique, Inspiration 8 commentaires

Vous le savez, je suis une fana d’imprimé.

J’adore les créer, les coudre et les porter.

Mais en vrai, dans la vraie vie, il n’y a pas que les imprimés.

Et même plus, un tissu imprimé est incroyablement mis en valeur lorsqu’il est associé avec les bons tissus classiques.

Depuis le début de Mars’elle, je cherche à vous fournir les tissus classiques et passe-partout de qualité. Mais pour ça, j’ai dû batailler

  • Contre mon envie de créer des motifs
  • Pour trouver les tissus de qualités, 100% bio et produits en Europe.

Bref, ça m’a pris un certain temps. 😂

Mais aujourd’hui, une nouvelle catégorie de « Grands-Classiques » voit le jour.

Et dans cette catégorie, il y a dix nouveaux tissus qui sont regroupés en quatre catégories différentes de tissu bio.

1 – Les popelines bio lignées et vichy

On ne peut pas parler de grands classiques des tissus passe-partout, sans parles des lignes et des vichys.

Parce que c’est une première collection, j’ai inévitablement dû faire des choix. Mais si cette catégorie vous plait, je pense vraiment l’élargir dans les saisons prochaines.

Pour le moment vous trouvez sur la boutique en ligne 3 tissus bio à ligne et un vichy.

tissu bio rayé vichy mars-elle

Ces quatre tissus sont des popelines très légèrement plus lourdes que les popelines bio et imprimées de Mars’elle que vous connaissez bien (110 gr/m2 contre 104 gr/m2).

Mais au niveau douceur et tombé, on est vraiment sur le même type de tissu.

  • 1 : Le Vichy bleu clair est un intemporel. Il a fait du chemin depuis les années 50’. Aujourd’hui c’est un tissu parfait pour coudre pour toute la famille (du bébé aux parents)
  • 2 : Les lignes bleu marines. Impossible de parler de tissu classique pour moi sans parler de lignes bleues. C’est un tissu qui navigue très bien entre cousette bureau-compatible, ou relax-casual (-breton 😆)
  • 3 : Après j’ai craqué sur une popeline lignée un peu plus fine, et délicate. Les rayures sont exactement deux fois plus fines que la popeline avec les rayures marines. Le résultat de ces fines rayures bleu clair donne presque une texture au tissu. C’est très fin et doux.
  • 4 : Voici l’intrus de la collection de tissus grands-Classiques. C’est la popeline rayée rouge et blanche. Pourtant, il n’y a pas de doute, ce tissu a aussi toute sa place dans la ligne des graaaaaands-classiques.

Note : Ces tissus n’ont pas d’endroit ou d’envers marqué. Je vous donne mon astuce en bas de l’article pour gérer ce type de tissu à la découpe et à la couture. 👇🏾

Les très distingués tissus oxford

Je suis une grande fan de porter les chemises de boulot de mon amoureux. C’est donc tout naturellement que je me suis intéressée aux tissus de sa penderie.

Et c’est là que je suis tombée sur les fameux tissus Oxford.

Ces tissus ont un tissage particulier et assez fin qui crée une texture formée de minuscules carrés sur pointe (des losanges en somme…🤓).

tissu bio oxford bleu clair
Gros gros plan sur la texture du tissu Oxford bleu clair

Souvent les tissus Oxfords sont tissés avec des fils de chaine et de trame de couleurs différentes.

Ce tissage assez serré permet :

  • Un tissu un peu plus lourd que les popelines ;
  • Une plus grande opacité que les popelines ;
  • Néanmoins un tissu qui tombe de façon très ronde ;
  • Et surtout une sensation d’isolation qui permet de ne pas avoir trop chaud en été et pas trop froid en hiver ;
  • Et pour couronner le tout, cet effet texturé renvoi la lumière d’une jolie façon. C’est spécifiquement visible sur le tissu Oxford blanc.
  • (Et bien sûr, ce sont des tissus bio, 100% 🌱)

Personnellement, ce sont des tissus que je vois très très bien dans la garde-robe de tout le monde !

Hommes, Femmes, Enfants, Bébés, c’est un basique facile à coudre qui s’assortira super bien aux restes de votre garde-robe.

Note : Ces tissus n’ont pas d’endroit ou d’envers marqué. Je vous donne mon astuce en bas de l’article pour gérer ce type de tissu à la découpe et à la couture.

Les sergés légers en coton bio

Cette catégorie de tissus est un peu spéciale.

Mais avant de vous parler des futurs projets, laissez-moi vous parler de ces deux tissus.

J’ai sélectionné ces sergés légers par réel égoïsme. 🙈

Cela fait longtemps que je cherchais un tissu pour mon pantalon parfait :

  • Pas trop épais (le but n’est pas d’aller au pôle nord avec)
  • Mais avec suffisamment de tenue pour avec un pantalon qui « tombe bien ».

Et cerise sur le gâteau, le type de fil utilisé (avec un peu de rotor) amène une très légère élasticité qui ajoute au confort tout en gardant un tissu 100% en coton.

tissu bio sergé fin bleu nuit
Le sergé léger bleu très foncé et sa façon bien à lui de refléter la lumière

(Si vous voulez comprendre cette histoire de rotor de fil et d’élasticité du tissu en 100% coton, je vous invite à consulter le guide pratique des tissus – aux Éditions Mango).

Bref, vous avez compris, j’avais besoin d’un pantalon passe-partout, mi- saison. Et j’ai donc cherché le tissu bio qui conviendrait.

Le tissu existe en bleu marine très très foncé et en blanc. Et pour ne rien gâcher, ils sont tous les deux un très joli lustre que reflète la lumière avec beaucoup de subtilité.

J’ai hâte de vous présenter mon pantalon !🔥

Note : Ces tissus n’ont pas d’endroit ou d’envers marqué. Je vous donne mon astuce en bas de l’article pour gérer ce type de tissu à la découpe et à la couture.

Les douces flanelles pour se faire du bien en hiver

Concernant les deux flanelles, là, je suis presque contente d’être en hiver.

Ces deux tissus sont :

  • 100% en coton bio (of course)
  • Doux à rendre jaloux un chaton 😻
  • Souple pour avoir un tombé plombant parfait pour les jupes et robes patineuses, mais aussi pour les chemises et les pyjamas.
tissu bio coton mars-elle

Personnellement, j’ai carrément outrepassé les règles et j’ai transformé cette douce et souple flanelle en petite veste droite.

C’est peu stratégique pour Mars-Elle, mais essentiel pour ma garde-robe. Les robes et jupes patineuses, je n’en porte pas. Les chemises bleues, j’en ai déjà deux que j’aime et je porte beaucoup.

Je ne voulais pas de doublon.

Je ne voulais pas tomber dans la consommation-couture, juste pour vous faire saliver 😱.

Donc, j’ai décidé de détourner cette flanelle pour en faire une petite veste structurée.

(et je vous dis tout de suite que je l’adoooooore !)

Mais je vais vous parler plus en détail de ce détournement dans un article dédié. Cette veste le vaut bien !!

Note : Ces tissus n’ont pas d’endroit ou d’envers marqué. Je vous donne mon astuce en bas de l’article pour gérer ce type de tissu à la découpe et à la couture.

Comment coudre des tissus qui n’ont pas d’endroit et d’envers définis ?

Tous ces nouveaux tissus ont le recto et le verso des tissus qui sont identiques.

Mais ne pensez pas que c’est plus facile à coudre.

PAS du tout.

tissu bio popeline ligne rouge
Gros plan sur la popeline rayée rouge et blanche

Je suis une traumatisée de la laine bouillie.😱

Je cousais mon premier manteau. Une pièce complexe avec beaucoup de détail dont des manches tailleurs très travaillées aux poignets. Et après m’être appliquée des heures sur ces finitions, au moment de coudre enfin les manches au buste, je me suis rendue compte que j’avais cousu deux manches droites….😡😵

HAAAAAARGHHHHHH

Depuis, je prends exactement 21 secondes, après avoir découpé toutes mes pièces pour faire une croix à la craie sur l’envers (le coté extérieur lorsque mon tissu est plié en deux) de chaque pièce.

Je ne veux plus prendre de risque de cette déception. Et je vous conseille d’en faire tout autant !

Comment est-ce que vous gérez les tissus qui n’ont pas d’endroit et d’envers bien définis ?

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Est-ce que le tissu bio déteint ?

Ecrit par Biologique, Monde textile 1 commentaire

Cette question sur les tissus bio je l’entends très souvent.

  • « J’ai peur que les tissus bio perdent leurs couleurs après un passage en machine à lessiver »
  • « J’aime bien les couleurs franches, alors je ne sais pas trop comment se comporte les tissus bio… »
  • Etc etc

Alors laissez-moi vous expliquer pourquoi ces peurs sont complètements infondés. Les tissus bio résistent aussi bien aux lavages que les tissus non-bio et leurs couleurs restent toujours aussi vives après des années de machine-à-laver.

Je vous explique pourquoi nos fausses croyances nous pousse à avoir peur.

Croyance numéro 1 : les tissus bio sont en teinture végétale ?

Vous connaissez les teintures végétales ? Ce sont des teintures 100% à base d’extraits de plantes (la garance, l’indigo, etc) ou d’animaux (comme la cochenille) qui ont été utilisées depuis des centaines d’années pour teindre les tissus.

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Depuis environ 150 ans, ces teintures ont été entièrement remplacées par de teintures de produits de synthèse. Autrement dit : des produits chimiques. 🧐

Les teintures végétales des tissus ou de la laine sont aujourd’hui reléguées aux toutes petites productions artisanales. C’est un processus très beau et presque artistique. Chaque production est différente. Les nuances vont dépendre de la qualité de l’eau utilisée, de la température du jour et peut-être même des phases de la lune (peut être…).

Mais cela n’a rien à voir avec les teintures ou les impressions des tissus bio.

En effet les tissus bio sont teints et imprimés dans les mêmes usines que les tissus classiques.

Dans des grandes machines et avec des produits de synthèses (encre, pigments, etc).

Mais alors est ce que les tissus bio sont imprimés avec les mêmes encres que les tissus classiques ?

Croyance numéro 2 : le processus de teinture ou d’impression bio ou classique est différent ?

Les tissus bio et les tissus classiques peuvent très bien être teints ou imprimés dans la même usine. C’est le cas de mon imprimeur qui imprime aussi bien des tissus bio (pour Mars’elle notamment) ou des tissus de toutes autre type de qualité pour d’autres clients.

Mars-ELLE tissu biologique GOTS

Et tous ces tissus passent dans la même machine.

Pourtant tous les imprimeurs ne sont pas capables d’obtenir leur certification bio GOTS et ce pour plusieurs raisons

  • Les teintures et impression bio nécessitent des encres ou des pigments sans aucuns métaux lourds et autres produits toxiques. Les produits toxiques sont encore très utilisés, notamment pour faire des couleurs fluo, brillantes, etc. Cependant la gamme des couleurs imprimables avec les encres « bio » permet d’obtenir toutes les couleurs du spectre.
  • Les usines certifiées bio (label GOTS) doivent avoir un système de récupération et de traitement complet des eaux usées. Bref, elles sont équipées avec de vraies centrales de traitement d’eaux pour ne relâcher que de l’eau clair dans l’environnement. La teinture des tissus (plus que l’impression) est un principe très consommateur en eau. Dans des pays très peu regardant sur la pollution de l’environnement, tous les produits (dont les fameux métaux-lourds dont il est question plus haut) sont relâchés directement dans les rivières qui sont transformées en égouts.
  • Enfin, pour être certifiées bio (GOTS), ces usines doivent avoir un système de traçabilité extrêmement évolué. En effet, il n’est pas question de mélanger les tissus bio et les tissus non bio qui passent dans les mêmes usines et dans les mêmes machines.
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Bref, vous l’avez compris à ce stade les tissus bio passent dans les mêmes machines que les tissus classiques. Les encres ou les pigments utilisés sont en réalité les mêmes que ceux utilisés pour les tissus classiques moins des produits toxiques sur l’environnement qui permet les couleurs fluo.

Mais alors pourquoi a t’on a peur que les tissus bio déteignent ?

Croyance numéro 3 : c’est bio donc c’est moins solide ?

Étonnamment, nos générations ont développé une sorte de croyance générale comme quoi le plastique et les produits chimiques, c’est nécessairement plus solide.

Plus c’est chimique, plus nous pensons instinctivement que c’est solide.

Et j’ai remarqué que cette croyance s’applique aussi aux tissus.

Clairement, la fin du vingtième siècle à joué à fond sur cette croyance couplée à l’industrialisation dans tous les domaines.

Mais si aujourd’hui, nous savons intellectuellement que le « chimique » n’est pas nécessairement mieux que le naturel, il reste toujours ce réflexe, cette croyance que nous devons déconstruire petit à petit.

fournisseur tissu biologique GOTS

BREF, vous l’avez bien compris, le tissu bio ne déteint pas plus au lavage que le tissu non-bio.

Par contre, il est temps de changer nos schémas de penser et nos croyances infondées. Décodons l’héritage d’un vingtième siècle qui a poussé le bouchon trop loin (comme dirait Maurice 😂) dans le mythe du progrès technologique en tout genre.

Si vous voulez mieux comprendre ce qu’est le tissu bio, c’est par ici (et non, le tissu bio ne se mange pas 😝)

tissu bio motif voile coton biologique

Mars’elle : fournisseur de tissu bio

Ecrit par Biologique, Monde textile Aucun commentaire

Si vous chercher un fournisseur de tissus bio pour vos créations ou pour votre mercerie, je vous retrouve dans l’espace PRO et pour vous inscrire, c’est ici !

Mars’elle : fournisseur de tissu biologique, éthique et Européen.

Je suis la créatrice des tissus bio de Mars-elle.com. Depuis 2018, je produits des tissus bio avec des imprimés uniques. Mais il était important de pouvoir fournir aussi les créateurs et revendeurs avec ces tissus bios uniques.

 Avant de devenir fournisseur de tissu bio, j’ai posé les bases solides des tissus biologiques de Mars-elle.com :

  • Les tissus sont 100% en fibres naturelles. Vous trouverez du lin et du coton sur la boutique. Mais il n’y a pas une fibre de viscose ou d’élasthane dans les tissus de Mars-elle.com. Même dans les jersey et les molleton. En effet, la viscose est un produit d’origine naturelle mais qui demande un traitement chimique extrêmement polluant. D’autre part, l’élasthane est un produit issu de la pétrochimie. Je ne voulais en aucun cas ajouter des fibres synthétiques aux tissus de Mars-elle.com qui sont 100% des tissus bio.
  • des tissus bio d’origine GOTS. Dans un monde ou les fibres viennent de l’autre bout du monde, la seule façon de garantir le respect strict de l’environnement est de passer par les certifications. Après analyse, la seule certification qui garanti vraiment un respect strict de ce qu’on imagine être un tissu bio est la certification GOTS. Tous nos fournisseurs et toutes les étapes de production (tissu, fibre, fil, impression, teinture, etc), sont certifiés GOTS.
créatrice tissu biologique GOTS
  • Des tissus éthiques : Aujourd’hui, plus que jamais il est important de s’assurer que la production n’est pas faites sur base de l’exploitation d’employer de fournisseurs à une étape de la production du tissu. La certification GOTS garanti aussi que toute personne travaillant sur la production du tissu le fait dans des conditions dignes : salaire décent, pas de travail des enfant, application du code du travail international, etc.
  • Des tissus produits en Europe : l’industrie textile Européenne a presque disparue sur les 30 dernières années au profit de la délocalisation vers des pays d’Asie principalement. Si nous voulons conserver une résilience locale, il est important de garder une production et un savoir-faire localement. C’est pour ces raisons que toutes les productions manufacturières sont faites en Europe (France, Espagne, Portugal et Grèce principalement).

Tissu bio pour revendeur et créateur.

Lorsque la marque de tissus bio de Mars-elle.com a été créée en 2018, le focus a d’abord été de confirmer l’intérêt des couturières amateures pour le design des tissus mais aussi pour les valeurs de Mars’elle.

tissu bio motif voile coton biologique

Fort du retour enthousiaste et engagé de mes clientes, j’ai ouvert l’offre vers les professionnels pour devenir fournisseur de tissu bio.

Mais je voulais absolument être fournisseurs aussi bien pour les créateurs (vêtements accessoires, zéro-déchet, etc) et les revendeurs (magasins de tissus, mercerie, etc).

Les tissus de Mars-elle.com sont fait pour apporter de la lumière dans notre paysage textile. Parce que vous le savez bien, trouver des tissus imprimés bio que ne sont pas vus partout n’est pas une mince affaire.

fournisseur tissu biologique GOTS

Les tissus biologiques imprimés de Mars-elle.com sont des créations originales, loin des injonctions de la mode. Ils ne seront pas démodés la saison prochaine. Cette volonté de combiner une forme d’intemporalité avec des imprimés lumineux et originaux fait partie de la marque de fabrique de Mars’elle.

En devenant fournisseur de tissus bio, je veux permettre :

  • Aux créateurs l’accès à des tissus lumineux et durables pour leur permettre de se différencier.
  • Aux revendeurs l’accès à des tissus intemporels et lumineux qui rencontrent un grand succès chez les couturières de plus en plus en demande des tissus écologiques.
tissu bio popeline imprimé jaune moutarde mars-elle

Et parce qu’il est important pour moi de permettre aux petits structures (créateurs comme revendeurs) de se fournir avec les tissus de Mars-elle.com, les commandes professionnelles commencent à partir de 5 mètres de tissus.

Mars’elle, à ce jour, produit des tissus bio très différents : du lin, de la popeline de coton, du jersey, du molleton, de l’interlock, du voile de coton, du denim (Jeans), du Chambray, etc.

Tissu bio : comment se fournir chez Mars’elle

Rien de plus simple pour faire vos commandes pro de tissu bio sur Mars-elle.com. Que vous soyez créateurs ou revendeurs. Vous pouvez demander votre compte professionnel chez Mars-elle.com pour passez votre commande en ligne.

Les conditions sont les suivantes :

  • Minimum par tissu : 5m
  • Prix TTC pour les clients avec un numéro de SIRET
  • Prix HT pour les clients avec un numéro de TVA intracommunautaire
  • Prix dégressif en fonction de la quantité totale.
  • frais de port gratuit pour les commandes en ligne
  • Envoi en France, Belgique, Suisse, Italie, etc.
denim biologique coton jeans bio mars-elle

Toutes les informations des produits se trouvent sur les pages produits de la boutique en ligne (grammage du tissu, provenance, couleur, laize du tissu, composition, etc).

Je vous retrouve dans l’espace PRO et pour vous inscrire, c’est ici !

jersey coquelicot tissu bio interlock biologique mars-elle
fournisseur tissu biologique Mars-ELLE

Quel tissu écologique coudre ?

Ecrit par Biologique, Inspiration 3 commentaires

Tissu écologique ou l’histoire des questions.

Lorsque j’ai commencé à coudre, j’étais déjà sensibilisée sur les conditions de travail des ouvriers de la fast-fashion. Je le savais. Mais je me disais aussi

« je n’ai pas plus d’argent pour acheter ailleurs »,

« il faut bien que je m’habille »,

« ça donne du travail à des gens qui en ont besoin ».

Bref je me trouvais des excuses pour ne pas vraiment adapter mes actions à mes valeurs.

Heureusement j’ai évolué. Heureusement.

Et puis ma route a croisé le chemin de la couture. Ça a été littéralement saignant et violent (je vous raconte cette histoire ici). Et en plus de gagner une passion et un superpouvoir, j’ai aussi compris la puissance et la sérénité qui vient du fait d’aligner ENFIN mes actes avec mes valeurs.

J’ai arrêté de consommer des vêtements de la fast-fashion.

Fini les dissonances cognitives ? 🧐

Vous savez, ces points de frottements entre ce qu’on fait et ce qu’on pense qu’on devrait faire. Ces points de frottements qui jour après jour qui entachent notre estime de nous.

Fini ??

En fait, pas vraiment.

cadeau de noel fait main = une bonne idée?
MOI en pleine prise avec mes dissonances cognitives….🤪

Parce que les questionnements, les remises en question, sont devenus une seconde nature. En évoluant vers plus d’alignement, lorsque j’ai arrêté d’acheter des vêtements issus de la fast-fashion, j’ai ressenti la valeur de ce petit pas. Grâce à ce premier pas, je peux maintenant accueillir les nouvelles questions et remises en question avec moins de peur.

Coudre = éthique = écologique ?

Et des questions il en reste beaucoup.

  • Est-ce que les tissus sont polluants ?
  • Est-ce que les tissus peuvent aussi être source d’exploitation d’autres personnes ?
  • Comment reconnaître les tissus moins polluants ?
  • Comment coudre une garde-robe plus durable ?

Très vite je me suis rendue compte que la couture n’est pas toujours écologique.

  • Acheter tissus et patrons,
  • coudre,
  • accumuler,
  • ne pas porter ses cousettes.

Tous ces points m’ont beaucoup fait réfléchir, et si vous voulez en savoir plus sur une philosophie de couture plus durable, je vous recommande ces deux articles :

tissu bio motif voile coton biologique

Mais aujourd’hui, je veux vous parler d’un sujet plus compliqué. L’impact écologique et éthique de nos tissus.  

Comment choisir les matières premières ?

L’industrie de la mode et du textile est considérée comme la troisième industrie la plus polluante au monde. Plus polluante que tous les avions et tous les camions réunis…

AAAARGH 😱 😨

Et une grande partie de cette pollution vient de la production même des tissus et de leurs matières premières. Et tous les tissus, toutes les matières premières n’ont pas du tout le même niveau d’impact de pollution.

Pour vous aider, voici un petit résumer des différentes matières premières et de leur impact écologique.

Si le sujet vous intéresse et que vous souhaitez en savoir plus sur les différentes fibres et ce que vous pouvez coudre avec, vous pouvez télécharger vos 10 fiches mémo gratuites.

1 : Le coton 

Le coton classique (comprendre non bio) est produit intensivement dans des régions du monde qui n’ont généralement pas un climat propice à cette culture. Le résultat est un assèchement des nappes phréatique pour l’arrosage intensif et une désertification de région entière.

De plus le coton classique utilise à l’échelle mondial 25% des pesticides alors que la culture du coton ne représente que 2% des surface cultivées mondiale.

C’est une culture principalement de type OGM qui a un très fort impact sur la terre, mais aussi sur les personnes qui la travaillent. En effet, la dose de produits chimiques utilisée est telle que la santé des personnes travaillant dans les champs est aussi durement touchée.

Culture de coton fleur de coton

Heureusement, il existe les cotons biologiques que sont 100% sans OGM, sans pesticide ou engrais chimique. Mais attention à bien comprendre les label (voir plus en détail dans le chapitre suivant)

2 : Le Lin

Le lin est la fibre cultivée la plus proche de nous. Elle est cultivée dans le nord de la France, en Belgique et aux Pays-Bas. De plus cette culture ne demande pas de pesticide, d’arrosage additionnel ou d’engrais chimique dans ces zones de culture. Écologiquement c’est une fibre particulièrement exemplaire. De plus elle soutient l’emploi local.

Cependant, depuis plusieurs années, le lin brut est majoritairement envoyé en Chine pour être filé et tissé. C’est un tissu qui gagne à être plus connu.

3 : La laine

La laine est aujourd’hui une fibre textile extrêmement peu utilisée dans nos garde-robes. Elle a été majoritairement remplacée par l’acrylique qui ressemble physiquement à la laine mais n’a pas du tout les même propriété (voir les fiches mémo pour plus de détails). Des associations pointent du doigt la production de la laine concernant les conditions de vie déplorables des animaux.

Si vous cousez (ou tricotez) de la laine, préférez la laine made in Europe ou les normes de production garantissent de meilleures conditions de vie des animaux.

créatrice tissu biologique GOTS

4 : La soie

Comme pour la laine, la soie est pointée du doigt pour la problématique des conditions de vie animale. De plus le verre à soie est tué, ébouillanté dans son cocon pour pouvoir préserver le fil de soie. La culture de la soie industrielle utilise beaucoup de « dopants » chimiques pour accélérer la vitesse de maturité des vers à soie. Il existe très peu de soie certifiée éthique ou écologique.

5 : La viscose et autres tissus en bambou

SI les tissus en viscose, en bambou et en eucalyptus sont effectivement issus de matières premières naturelles. Mais le traitement chimique pour transformer ces matières en fibre filable est extrêmement polluant. Les Tencel sont une meilleure alternative puisque le procédé chimique permet une meilleurs récupération et réutilisation des produits chimiques utilisés.

6 : Le polyester et l’acrylique

Le polyester et l’acrylique sont des fibres issues de la pétrochimie qui demandent, comme la viscose, un traitement chimique conséquent pour en faire une fibre tissable.

En plus de cet impact écologique très dur lors de la production, le polyester et l’acrylique sont aussi responsables de pollution de l’environnement tout au long de leur durée de vie. Et cette fois c’est directement dans nos machines-à-laver que ça se passe. Cet impact est absolument dramatique pour nos rivières, mers et océans. Pour mieux comprendre ce phénomène de pollution de polyester dans votre machine à laver, c’est ici.

Pollution océan microfibre plastique polyester fibre synthétique vêtement écologique durable responsable

Attention aux labels ?

Maintenant que vous connaissez un peu mieux les impacts écologiques des tissus, vous vous dites : « Mais comment on fait pour vraiment ajouter des tissus plus écologiques ? ». 🤓

La stratégie est simple. Suivons les organismes qui ont fait des études détaillées sur le sujet. Je parle des labels de qualité.

Il en existe plusieurs et tous ne se valent pas.

Les principaux sont :

1 : GOTS :

Le label le plus fiable, zero OGM, pesticides ou engrais chimiques et respects des conditions de travail, pas de travail des enfants.

certification textile ambition GOTS BCI Oeko-tex EU-ecolabel

2 : BCI

Ce label est en réalité un ensemble de recommandations sans véritables test set contraintes finales. Ce label propose une façon de faire plus écologique que la culture du coton classique, mais elle ne le garanti pas.

3 : Oeko-tex

Ce label très rependu est en réalité un label certifiant qu’il ne reste aucun produit toxique sur le tissu fini. Ce label ne garantit pas que les matières premières soient bios ou écologiques. C’est un label axé sur la santé du consommateur.

Il existe bien d’autres label textile pour certifier les tissus bio, écologiques, et- ou éthiques.

Pour en savoir plus sur ces autres labels, rendez-vous ici.

Vous avez compris, pour acheter des tissus écologiques et bio, faites bien attention aux labels !

Les options 100% durables et petit prix

Mais pour coudre durable, il existe aussi une autre solution. Souvent moins cher, cette option de couture durable n’est pas beaucoup mise en avant dans le microcosme couture. Pourtant, cela s’apparente à un double super pouvoir.

Pour coudre durable, rien de tel que :

1 : d’acheter des tissus en seconde main et de leur éviter de passer à la poubelle.

2 : de transformer ou up’cycler des vêtements usés ou démodés.

Pour cette dernière option de couture durable, je vous recommande chaudement ce blog qui propose beaucoup d’option d’up’cycling toutes plus cool et tendance les unes que les autres. C’est fou ce qu’on peut coudre de sympa avec des vieux vêtements.

popeline coton bio GOTS Mars-ELLE liberty jaune moutarde

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Les dix meilleurs tuto pour la couture zéro-déchet

Ecrit par Biologique, Tutoriel Aucun commentaire

IL y a pas mal petites choses à faire et à coudre pour amener doucement votre quotidien vers un style de vie plus zéro-déchet. Vous savez ? Utiliser moins de chose « jetable ».

Transitionner doucement vers le zéro-déchet a d’autre super avantages non négligeables (en plus de moins consommer et moins polluer) :

  • C’est toujours un plaisir d’utiliser au quotidien une cousette et de pouvoir se dire « c’est moi qui l’ai fait »
  • C’est du « double- zéro-déchet » (#nouveauconcept) puisque bien souvent vous pouvez utiliser des chutes de tissus pour faire vos cousettes. Oh yesssss
  • Ce sont généralement des projets vite fait et pourtant 100% utiles. Si vous avez peu de temps pour coudre, c’est parfait.
  • Vous pouvez parsemer vos imprimés favoris dans votre quotidien. C’est toujours mieux que les imprimés classiques de sopalin, non ?
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Dans cet article je vous propose des coutures zéro-déchet facile à utiliser et à mettre en place. Parce que changer ses habitudes ce n’est pas toujours simple. Alors je n’ai sélectionné que les projets couture zéro-déchet « les plus abordables » dans un quotidien en transition (et je ne vais pas vous parler de papier toilette ou de couches réutilisables… Promis)

1 : Le sac à vrac

J’utilise les pochons et les sacs à vrac pour beaucoup de choses dans la maison. Pour ranger des petits accessoires (genre les chargeurs de téléphone) ou pour remplacer avantageusement les papier cadeaux. Mais ces sacs à vrac sont surtout utiles pour faire les courses en VRAC. Fini les sachets plastiques jettables.

J’ai une technique assez particulière pour coudre des sacs-à-vrac solides et propres. Découvrez le tuto en Vidéo.

2 : Les lingettes démaquillantes

Voici le projet couture parfait pour les débutantes et idéal pour garder ses plus belles chutes de tissus tout près de soi un peu tous les jours.


Quand je pense à toute l’eau et l’énergie qu’il faut pour faire pousser du coton, je suis toujours perplexe en imaginant les quantités de cotons jetables qui vont directement aux ordures tous les jours. Avec ces lingettes démaquillantes zéro-déchet, vous limitez le volume de votre poubelle tous les jours.

Voici le tuto Vidéo expliqué spécifiquement pour les débutantes.

couture lingette démaquillante tissu bio Mars-ELLE

3 : Le sopalin ou l’essuie-tout

Ce projet de couture zéro déchet est presque 100% similaire ou précédent si ce n’est pour la taille (sinon ça veut dire que vous n’allez pas essuyer grand-chose) et pour l’utilité, à moins que vous vous maquilliez en cuisinant.

Je vous déconseille cependant de céder aux sirènes des visuels très attirant d’essuie-tout cousus-main avec des bouton pression pour l’enrouler comme un vrai rouleau. Oui, ça fait de jolies photos pour Pinterest, mais rattacher tous les carrés après le passage en machine à laver, c’est vraiment casse-pied….

Ce projet est aussi une bonne occasion de recycler des serviettes éponges qui sont un peu abimées par endroit.

Vous pouvez suivre le tuto vidéo des lingettes démaquillantes en adaptant les dimensions à vos besoins de sopalin. C’est ça qui est bien avec la couture.

créatrice tissu biologique GOTS

4 : L’éponge à récurer

Voilà le projet qui est plus proche du tissage en DIY que de la couture. Faites-le comme activité avec les enfants, ils vont adorer. Et cette réalisation vous permettre d’utiliser vos chutes en jersey ou de recycler de vieux t-shirt en bout de vie ou même vos vieille chaussettes.

J’aime particulièrement ce tuto qui montre une technique sans planche en bois ni clou.

5 : Les mouchoirs réutilisables

Voilà la petites cousettes zéro-déchet dont on ne parle pas beaucoup. Cependant, elle a changé ma vie. Je passe normalement tout l’hiver avec le nez légèrement irrité… et j’ai un grand nez, alors pas besoin qu’il soit en plus rouge. La découverte des mouchoirs en tissu a été un soulagement pour moi.

comment coudre ses mouchoirs en tissu zéro déchet

Dans le Tuto suivant, vous trouverez 5 techniques de couture et les différents types de tissus que vous pouvez utiliser pour coudre vos mouchoirs zéro-déchet.

6 : Les bees wrap

Tout comme la proposition des éponges à récurer, les bees wrap ne demandent pas du tout de couture dans leurs versions simples. Cependant, j’avoue que j’ai un faible pour la version pique-nique. Ça me donne presque envie de me faire un sandwich le matin.

Vous pouvez facilement adapter les dimensions de votre bees wrap à tartine à votre casse-croute classique : plus tartine ou sandwich ?

7 : Les sachets de thé et les filtres à café

Depuis 1 ans déjà, vous êtes nombreuses à vous être lancées dans la confection de vos sachets de thé réutilisables. Je suis une grande consommatrice de thé et ses sachets sont facile à utiliser et à nettoyer. Le tuto détaillé pour coudre votre sachet de thé réutilisable.

Je pense qu’il doit être possible avec le même jersey non teint et non blanchi de faire des filtres à café, mais je ne bois que du thé et je pourrai difficilement juger du bon comportement du tissu en tant que filtre.

tuto couture débutant facile sachet de thé zéro-déchet kit DIY couture facile patron gratuit tissu bio

8 : Les serviettes hygiéniques et les culottes menstruelles

Coudre ses serviettes hygiéniques ou ses culottes menstruelles c’est un projet probablement un peu plus compliqué du point de vue couture. Mais du point de vue diminution des déchets et retour sur investissement, c’est vraiment un projet 100% gagnant.

Par contre, pour coudre ces projets un peu particuliers, il est nécessaire d’avoir tissus particuliers. Mais la bonne nouvelle c’est que ces tissus sont aussi récupérables dans vos chutes ou sur des vieux vêtements (dont ce vieux K-way ou ce parapluie cassé d’il y a 30 ans que vous gardez toujours « au cas où »). Les tissus nécessaires sont plus faciles à trouver que ce que vous pensez.

Vous trouverez toutes les informations et le tuto ici.

9 : les lingettes pour nettoyer les fesses de bébés

Dans la série des projets couture faciles, les lingettes pour nettoyer les fesses de bébé sont des projets parfaits pour venir à bout des chutes de jersey, ou de tout autres tissus doux en coton. Le principe de réalisation est exactement le même que le tuto pour coudre des mouchoirs réutilisables.

Par contre, je vous conseille quand même de ne pas mélanger les mouchoirs et les lingettes au final !

10 : Le masque barrière en tissu

Il y a seulement quelque mois, nous n’en parlions pas. Mais il est pourtant fort à parier que pour les prochains mois voir les prochaines années, les masques barrières vont prendre une place fondamentale dans notre quotidien. J’imagine que nous allons continuer à porter des masques dès que nous serons enrhumées ou que les personnes plus « à risques » en porteront dès qu’elles sortiront de chez elles.

popeline 120 fil tuto couture AFNOR

Alors partons directement sur le bon pied avec des masques cousu main et zéro-déchet.

Personnellement je trouve les masques qui se nouent derrière la tête plus confortable. En plus, ils ne nécessitent pas d’élastique. Bref, pour moi c’est un combo gagnant.

Voici le tuto Vidéo pour les deux types de masques + un Bonus en tuto vidéo pour vous coudre la pochette qui va bien pour transporter vos masques en toute sécurité.

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couture tuto zéro-déchet
cueilleuse de coton moissonneuse

Quelles différences entre tissu bio et tissu non Bio ?

Ecrit par Biologique, Coton, Monde textile 1 commentaire

Depuis quelques années, on parle beaucoup plus des tissus bio.

Et il était temps.

Les ravages de l’industrie de la mode et de l’industrie textile en particulier sont significatifs dans de nombreux endroits de notre planète. Mais lorsque je parle de tissus biologiques autour de moi, la question revient sans cesse : « C’est quoi un tissu bio ? Quelle est la différence avec un tissu non-bio ? ».

Et les blagueurs ajoutent même « On peut le manger ? ». 😝

Alors la première réponse est : « Non on ne peut pas manger le tissu bio…. Mais Oui, je peux vous expliquer facilement et rapidement ce que c’est et les différences avec le tissu classique.»

Avez-vous cinq minutes pour enfin bien comprendre la différence ?

tissu biologique Mars-ELLE

Qu’est-ce que le tissu bio ?

Pour faire simple (voir très simple) les caractéristiques principales d’un tissu bio sont :

  • Tissu composé de fibres naturelles (pas de fibres artificielles de type viscose ou synthétiques ) comme le coton, le lin, la soie, la laine, etc;
  • Les fibres sont cultivées sans engrais ni pesticides chimiques;
  • Les fibres, les fils et le tissu bio sont manufacturés et teints sans produit chimique toxique (type métaux lourds). Tous les processus de fabrication et de teinture minimisent les produits chimiques utilisés et récupèrent et traitent tous les effluents liquides.
Culture de coton fleur de coton
Le coton, prêt à être récolté

De plus, les tissus bio sont teint ou imprimé avec des encres spéciales. Mais ces encres ne sont pas nécessairement des encres 100% végétales (type indigo, garance, etc). Les encres utilisées pour les tissus bio ne possèdent aucuns métaux lourds ni aucuns produits nocifs pour la santé.

Et surtout l’entièreté des déchets liquides à la fin du processus sont complètement nettoyés et recyclés pour ne finir dans les rivières et dans les océans. 🌊

Mais malheureusement, ce n’est pas si simple de BIEN comprendre le tissu bio….

Ne pas confondre tissu bio avec tissu durable

Mais sur les étalages du prêt à porter, les collections « durables », « consciencieuses » ou encore « respectueuses » commencent à fleurirent un peu partout.

Est-ce que ces vêtements sont nécessairement en tissus biologiques ?

Et ben la réponse est non !!😱

Parce que pour qu’un tissu ou qu’un vêtement soit effectivement bio, il faut que TOUS les critères ci-dessus soient validés.

Heureusement pour s’en sortir et mieux repérer le greenwashing des marques, il existe des certifications très précises qui contrôlent si les tissus sont bio ou non. En particulier la certification GOTS permet de choisir les tissus et vêtements les plus respectueux de l’environnement.

certification textile ambition GOTS BCI Oeko-tex EU-ecolabel

Si vous voulez mieux comprendre les différentes certifications textiles, j’ai écrit un article sur les 5 plus grandes certifications pour les comparer.

Les différences entre tissu bio et tissu non bio ?

Maintenant que vous comprenez mieux ce qu’est le tissu bio et que vous pouvez facilement repérer les tentatives de greenwashing des grandes marques de prêt-à-porter, voici ce qui différencie principalement les tissus biologiques des tissus classiques dans la pratique.

L’utilisation de matières premières naturelles

Les tissus biologiques seront toujours en fibres naturelles.

Attention, les fibres artificielles (comme la viscose, le bambou, etc) sont issues de matières premières naturelles, mais ce sont des fibres dites artificielles qui nécessitent un traitement chimiques colossale pour être transformées en fibres.

Si vous voulez mieux comprendre les différentes fibres et matières premières, j’ai créé 10 fiches Mémo que vous pouvez télécharger gratuitement.

Donc le tissu bio est majoritairement en fibre naturelle.

Mais pas que….🧐

En effet, les certifications acceptent un pourcentage de fibres non naturelles dans le tissu ou dans le vêtement fini (30% ou 10% maximum en fonction de la catégorie de certification).

Cela explique que vous puissiez trouver des fermetures éclairs en polyester sur un vêtement GOTS ou encore de l’élasthanne dans un jersey de coton certifié bio.

Mais, parce que je crois que les fibres synthétiques sont un véritable problème de pollution des océans, les tissus bio que vous trouverez sur la boutique de Mars-elle.com sont tous 100% en fibres naturelles (coton ou lin).

tissu bio popeline 120 fils imprimé Mars-ELLE fleur bleu jaune moutarde MARS-ELLE
Les tissus bio de Mars-elle.com

L’impact sur la planète

Quand on sait que l’industrie de la mode et l’industrie textile sont dans le TOP 5 des industries les plus polluantes, c’est effectivement un point central de la comparaison. 🌎

Cette différence d’impact se fait à deux niveaux de la production :

  • Durant la culture des fibres

La culture du coton biologique et de toutes les fibres biologiques assure un respect de l’environnement. Savez-vous que 25% des pesticides chimiques utilisez dans le monde sont utilisés pour cultiver le coton non-biologique ? De plus les cultures de coton non-biologique sont très souvent des cultures extensives qui appauvrissent les sols et consomment énormément d’eau. La culture du coton biologique permet d’éviter la pollution par intrant chimique (pesticide et engrais chimique), mais aussi de préserver les sols de la désertification identifier dans les zones de culture de coton standard.

Pour aller plus loin : comprendre la différence de consommation d’eau du coton biologique et du coton standard.

cueilleuse de coton moissonneuse
La récolte du coton
  • Durant le processus de manufacture du tissu

L’étape de filage des fibres, de manufactures du tissu et d’ennoblissage (teinture, impression, traitement) sont des étapes qui peuvent être extrêmement polluantes, surtout dans des pays qui ne mettent pas en place une réelle politique nationnale de protection de l’environnement. Des métaux lourds sont utilisés dans les encres et les égouts hautement pollués sont déversés directement dans les rivières et enfin dans les océans. Le tableau ne fait pas envie.

Mais les certification bio (et en particulier GOTS) couvrent toutes les pollutions de ces étapes et surtout imposent le traitement complet des déchets liquide et ce dans tous les pays de production.

L’aspect santé

Comme discuté dans les paragraphes précédents, le tissu bio est confectionné, traité, teint et imprimé avec des produits qui ne sont pas nocifs, ni pour la planète, ni pour la santé.

En effet, les tissus produits par l’industrie textile classique peuvent contenir des traces, des résidus (et parfois plus) de produits hautement toxiques pour la santé. En particulier les métaux lourds mentionnés ci-dessus.

Cette problématique de santé devient tellement urgente qu’il existe un label de qualité pour assurer que les vêtements ou les tissus ne comportent aucune trace de produits potentiellement toxique pour la personne qui les porte. C’est le label OEKO-TEX (qui ne garantit pas que le tissu soit bio ni qu’il n’utilise pas de produits nocifs. Ce label certifie uniquement que le produit fini ne contient plus aucune trace de produits toxique).

Et les tissus biologiques dans tout ça ?

tissu bio motif voile coton biologique
La collection des tissu bio de Mars-elle.com

Les tissus bio sont par essence OEKO-TEX. Ils ne contiennent aucune trace des produits considérés toxiques étant donné que l’utilisation de ces produits est interdite dans tout le processus de manufacture et de traitement. 😍

Quelles sont les points communs entre un tissu bio et un tissu non-bio ?

Vous avez maintenant un aperçu assez général des différences entre les tissus bio et les tissus classiques. Mais ces tissus ont aussi des points communs.

Prenons deux tissus en coton, avec le même type de toile et de traitement et comparons-les.

De point de vue de la qualité des tissus

Les qualités des tissus vont dépendre des usines dans lesquels ils ont été manufacturés. Mais en sélectionnant des tissus manufacturés dans la même usines (une usine certifiée GOTS peut aussi produire des tissus non-bio), il n’y aura pas de différence visible.

Après des années à travailler dans le textile bio, je ne suis toujours pas capable de reconnaître au toucher si un tissu est bio ou non. Et personne ne peux le faire. En effet, la qualité du tissu n’est pas du tout impactée.

tissu bio motif voile coton biologique

Du point de vue de la tenue des couleurs

Bien souvent lorsqu’il est question de tissu bio, les gens pense que les teintures sont des teintures végétales, type garance, Indigo, etc. Et beaucoup pensent que ces teintures ne tiennent pas bien dans le temps.

Mais pas du tout.

Laissez-moi casser deux aprioris :

  • Ce n’est pas parce qu’un processus utilise des produits naturels qu’il n’est pas nocif pour l’environnement. En effet pour être teint avec des extraits naturels le coton doit passer par une étape de mordançage. Et ce mordançage à grande échelle est polluant.
  • Les tissus bio ne sont pas teint ou imprimé avec des teintures végétales, mais bien avec des encres que ne contiennent pas de produits nocifs et toxiques.

En conclusion, les couleurs tiennent aussi bien dans le temps, lavage après lavage sur les tissus bio que sur les tissus non-bio. Cependant, vous ne trouverez pas de couleurs fluo ou métallisées dans la gamme des couleurs utilisées pour les tissus bio !

Ressources pour aller plus loin :

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tissu bio ou tissu non bio définition

 

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Pourquoi coudre vos sacs à vrac avec du tissu bio ?

Ecrit par Biologique Aucun commentaire

 

Lorsque j’ai commencé à coudre et à produire du tissu bio, j’étais surtout préoccupée par mon empreinte environnementale générale. Le tissu bio consomme beaucoup moins de ressources naturelles, de pesticides et d’engrais chimiques.

Mais très vite, je me suis rendue compte que cette prise de conscience sur les tissus bio pouvait aussi rencontrer ma prise de conscience sur l’alimentaire et sur notre sur consommation de plastique.

C’est à ce moment là que j’ai commencé à coudre des sac-à-vrac en tissu bio. Je les ai utilisés bien sur pour faire mes courses en gros mais aussi pour des raisons plus étonnantes 😆 (je vous en parle plus bas dans l’article).

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Le sac-à-vrac, comment ça marche ?

Le sac à vrac, c’est ce pochon réutilisable en tissu que vous amenez dans les magasins spécialisés en vrac pour vous servir de fruits, de légumes, de fruits sec, de céréales, de farine et même parfois de chocolats ou de biscuit en vrac.

Le principe est simple et extrêmement efficace pour réduire ses déchets quotidiens.

Les caractéristiques d’un bon sac à vrac sont :

  • la solidité. Pas la peine d’avoir cousu un sac à vrac, si il est usé après trois utilisations. Le but est de créer un emballage solide et qui va durer dans le temps
  • la légèreté. Soyons un peu pragmatique, votre sac à vrac va passer sur la balance avec le contenu de vos achat. Alors si vous achetez des pommes de terre, les quelques grammes de votre sac ne feront pas une différence significative sur le prix total. Mais si vous achetez des graines de goji ou des pistaches grillées et décortiquées, l’optimisation du poids de votre sac compte très certainement. 🤓

Si vous voulez coudre vos propre sacs à vrac, j’ai expliqué ma technique très spéciale et méconnue pour faire des sacs à vrac légers, solides et propres : Le tuto complet des sacs à vrac cousus en tissu bio.

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Coudre un sac à vrac solide et pratique ? J’ai une technique méconnue !

Grâce à l’utilisation de ces sacs à vrac, vous pouvez éviter de consommer un très grand nombre de sacs en plastique et en papier. Et le meilleur déchet est celui qui n’existe pas. Le sac à vrac à de très long jours devant lui.

Pourquoi coudre ses sac-à-vrac avec du tissu bio ?

Lorsque j’ai commencé à utiliser ces sac à vrac, l’évidence m’a sautée aux yeux. Il fallait utiliser du tissu bio pour cette couture.

Je vois deux raisons principales :

  • La santé : Le tissu bio (comme celui en vente sur la boutique de Mars-elle.com) est certifié et garanti sans aucun produit chimique. Parce que le coton est bio (et donc cultivé sans pesticides ni engrais chimiques) mais aussi parce que les teintures et impressions des tissus bio sont aussi garantis sans aucuns produits chimiques. Quand on pense que les sacs à vrac vont contenir nos aliments, mieux vaut utiliser du coton biologique.
  • La cohérence : limiter les déchets plastiques ? ok. Manger des aliments bio ? ok. Essayer des consommer plus local ? ok. Et pourquoi ne pas pousser la cohérence jusqu’au bout. Savez vous que le coton est responsable à lui seul de l’utilisation de 25% des pesticides dans le monde entier ? Le lien entre ma démarche d’une alimentation plus saine et plus durable à vite été faites avec l’utilisation des tissus bio.
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Bien sur, les sac à vrac dans des draps de lit recyclés ou dans des chutes de tissus sont aussi des options que je trouvent très cohérentes. Parce que l’upcycling est une vraie source de valeur. Mais personnellement je fais toujours super attention à bannir le polyester de mes sac-à-vrac même lorsque je fais du recyclage. Je ne vais pas remplacer les emballages en plastique pour transporter mes aliments dans des tissus fait en fibres pétro-chimiques… 😱

Utiliser ses sacs-à-vrac en coton bio ou recyclé pour d’autres activités ?

Personnellement je couds beaucoup de sac à vrac (avec ma technique spéciale). Certes pour faire mes courses je n’ai pas besoin d’en avoir 37 différents pour les assortir avec ma tenue du jour.

Non.

Mais par contre le les utilisent aussi pour d’autres choses que pour les courses alimentaires

Voici mes trois utilisations préférées :

  • des pochons pour ranger les petits choses qui trainent. Tous mes câbles de chargeurs d’électroniques, mon matériel de dessin, mes gants et bonnets pour l’hiver, mes affaires de piscine, ma cup, etc sont bien sagement (et rapidement) rangés dans leur sac à vrac respectif. C’est facile parce que chaque sac à vrac à une couleur différente. En un coup d’œil je sais ou se trouve ce que je cherche.
  • Des emballages cadeaux. Depuis ma folie de couture de pochon, je les utilise aussi pour faire des emballages cadeau. Exit le papier qui d’habitude vole aussi sec à la poubelle. Et le plus marrant c’est que les personnes sont super heureuses de recevoir le pochon ! ça fait d’une pierre deux coups ! 😜
  • Un système d’organisation pour mes voyages. En vacances, je range mon sac-à-dos exclusivement avec des pochons de différentes couleurs. Un pochon pour mes sous vêtements, un pochon pour les vêtements chauds, un autre pour le matos de cuisine, un autre pour les accessoires du quotidien, etc. Et comme la aussi chaque pochon est de couleur différente, je vois en un clin d’œil ou se trouve ce que je cherche.
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Retour des courses en mode zéro-déchet avec les sacs à vrac en tissu bio !

Et le super effet-cumulé de ces sacs à vrac en tissu bio, c’est qu’en plus d’être respectueux de l’environnement, en plus d’être sain, en plus d’être pratique, ça me permet de coudre mes chutes de tissus.

Et ça, c’est vraiment la cerise sur le gâteau parce que j’adore mes tissus bio imprimés et chaque chute est cousue au maximum de son potentielle (et voici mes 7 meilleures idées de cousettes avec des chutes de tissus).

Pour aller plus loin :

tissu bio mieux comprendre le cout et les impact écologiques

Pourquoi le tissu bio coute plus cher ?

Ecrit par Biologique, Coton, Monde textile Aucun commentaire

Oui, je n’ai pas peur. Aujourd’hui j’aborde frontalement un sujet un peu tabou mais qui, avouons le, est souvent un problème : les prix des tissus bio !

Le tissu bio : le prix est il justifié ?

Mais pour répondre à cette question épineuse du cout des tissus biologiques, observons de façon un peu schématique le fil de l’évolution de la production textile.

Attention, je vais volontairement prendre quelques raccourcis dans les grandes étapes de développement de la filière pour vous éviter de lire une étude de 73 pages sur le sujet….

tissu bio mieux comprendre le cout et les impact écologiques

Remontons dans un monde ou la production du textile se fait plus localement, avec les moyens de productions et des cultures traditionnelles. A cette époque, le concept de production «  biologique » n’existe pas.

Et pour cause, toute la production textile est biologique par défaut : de la culture à la teinture végétale, le procédé complet est généralement respectueux des ressources et de l’environnement. Cependant, les conditions de production ne sont pas toujours respectueuses des travailleurs. Ce n’est pas non plus un monde des Bisounours…

Les révolutions textiles : la machine à vapeur et les teintures textiles

Ce monde de production textile principalement structuré en petites entités artisanales va exploser :

  • 💥une première fois à la fin du 18 ième siècle avec l’industrialisation (la machine à vapeur arrive dans un nuage de fumée)
  • 💥et à la fin du 19 ieme siècle avec les découvertes dans l’univers de la chimie.

Les ateliers de filages et de tissage disparaissent au profit d’usines de production. Les teintures végétales se transforment en teintures synthétiques. Le tout sans prendre garde aux conséquences sur la pollution de l’air et des rivières.

tissu biologique et analyse du prix

  • Les couts de production en masse diminuent.
  • Les prix de vente diminuent.
  • Et les quantités commencent à augmenter.
  • Le travail des hommes et femmes évolue aussi: il faut de moins en moins de main-d’œuvre non-qualifiée pour produire les mêmes quantités de tissu et de vêtement.

🌈C’est le rêve du progrès technologique qui libère l’Homme du travail manuel.

Les révolutions textiles : l’agrochimie et les fibres textiles synthétiques

Avec le XX ième siècle, la cadence des révolutions s’accélère :

  • 💥les innovations agricoles et chimiques apportent en vrac les OGM, les pesticides et les engrais chimiques.
  • 💥Les innovations chimiques sont aussi en développement permanent et les tissus synthétiques inondent littéralement nos garde-robes en quelques décennies.

Ces révolutions se font sans se soucier de l’impact sur la pollution des terres et des eaux.

Les industries et les consommateurs sont particulièrement heureux de pouvoir acheter plus, beaucoup plus, pour moins cher, beaucoup moins cher.

analyse tissu bio et prix

🌈C’est le nouveau rêve du progrès technologique et de la consommation qui amènent le plaisir et le bonheur.

Les révolutions textiles : La mondialisation

Finalement, la machine s’emballe. Pour produire plus et encore moins cher, les productions s’exportent. 

D’abord timidement dans des pays limitrophes moins « développés ». Et puis de plus en plus loin. Aujourd’hui, de pays en pays, de continent en continent, les chaines de production sont tellement longues que certains vêtements ou tissus font deux fois le tour du monde avant d’arriver dans les mains des consommateurs, nos mains.

L’industrie utilise la main d’œuvre payée à bas cout dans des pays lointains pour faire encore descendre les prix. C’est la valse de la délocalisation et de la mondialisation qui bat un tempo de plus en plus effréné.

Les consommateurs sont ravis d’acheter un t-shirt à 10 euro, ou même parfois à 5 euro pour le porter deux ou trois fois. 😱

De son coté, le monde industriel est en recherche perpétuelle d’inventions techniques et technologiques pour :

  • faciliter la production.
  • faire descendre les prix et vendre plus.

développement durable analyse monde textile challenges défis problèmes

Le tissu conventionnel : le réveil des consciences?

Et un matin, nous nous réveillons avec la “gueule de bois”. Le 24 avril 2013 le Rana Plaza s’effondre. 1134 personnes meurent et plus de 2500 personnes sont blessées.

Ce matin là, beaucoup de personnes se sont levées avec un gout désagréable dans la bouche.

Est ce vrai ? Les vêtements qui nous rendent belles et confiantes sont-ils produits dans des conditions proches de l’esclavagisme à l’autre bout du monde ?

Sur un autre front, les rapports du GIEC se suivent et les conclusions deviennent de plus en plus alarmantes. + 1,5°C, qui dit mieux ?

Ces dernières années ont été riches en prise de conscience de toutes parts. Et grâce au travail des journalistes d’investigation et des rapports d’experts, le voile est aussi levé sur l’impact réel de l’industrie textile.

  • Le monde textile se réveille enfin.
  • Des marques durables et éthiques commencent à apparaitre.
  • Une partie de la filière est prête à réfléchir et à remettre en question les systèmes de production.
  • Les certifications bio, durables éthiques sont là pour encadrer les productions textiles et pour recadrer (ou encourager pour certaines certifications) le greenwashing.

Mais au milieu de cette nouvelle révolution, un commentaire revient très souvent sur les lèvres des consommateurs : « Oui, ok, mais c’est cher ».😫

réfélxions sur les tissus biologiques et le prix

Production textile bio : les vraies conséquences

Oui le tissu bio est plus cher.

Les vêtements durables sont plus chers.

Et c’est 100% normal.

En effet beaucoup des leviers de développement et de progrès de l’industrie textile ont été mis en œuvre pour faire descendre les couts. Il est donc normal, si ces leviers sont polluants, que la production durable soit plus couteuse.

Du moins sur le court terme.

En effet, les couts de production de l’industrie textile classique ne prennent pas en compte les couts indirects liés à la pollution générée.

Un exemple parmi des milliers :

La culture du coton intensive conventionnelle consomme énormément d’eau. Au fil des années, la mer d’Arral a été presque entièrement asséchée par l’irrigation à très grande échelle des cultures de coton. Il en a résulté une désertification de la zone et la perte d’un écosystème entier. Plus de nourriture (pèche, culture, etc), plus de travail, plus vie. Et ces pertes incroyables ne sont pas du tout prises en compte dans le prix du coton. L’industrie cotonnière continuera à produire du coton à bas cout tant qu’il y restera une goutte d’eau à puiser et ensuite elle ira consommer les ressources ailleurs. (pour en savoir plus sur ce sujet)

Et ces couts indirects peuvent être potentiellement très très élevés sur le long terme (les couts liés à la santé ou aux changements climatiques).

Conclusion : comprendre pour mieux consommer

Mon analyse se veut rapide et facile à comprendre. J’ai volontairement grossi le trait.

Mais attention, ne vous m’éprenez pas ! En militant pour une production textile bio, je ne prône pas un retour en 1573… (même si j’aimerai beaucoup me déplacer uniquement à pied ou à cheval).

Parce que le progrès n’est pas mauvais en soi !

Aujourd’hui les consciences s’ouvrent. Et la conscience couplée à la technologie est une première réponse constructive et durable que la filière textile peut apporter au monde. Nous sommes comme des adultes qui prennent conscience de leurs actions d’adolescent et qui doivent les assumer. Mais entre-temps nous avons acquis des nouveaux outils. (Dommage pour le retour anticipé au moyen-âge😜)

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Nous pouvons aujourd’hui regarder droit dans les yeux les conséquences des révolutions précédentes en nous informant sur le réel impact de notre système de production et de consommation.

Et s’informer c’est aussi comprendre que nous avons été habitués à consommer des tissus et des vêtements qui sont beaucoup trop bon marché.

Alors toujours trop cher les tissus bio et les vêtements durables ?

Pour aller plus loin (et un peu plus en détail), je vous recommande :

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tutoriel de couture zéro-déchet mars-elle tissu coton biologique

Tuto couture pour Coudre ses mouchoirs en tissu dans ses chutes : les 5 techniques faciles !

Ecrit par Biologique, Tutoriel 19 commentaires

Voici un tutoriel qu’on aimerait NE PAS utiliser quelle que soit la saison !

Mais à moins d’être super-woman, ça arrive à tous le monde d’avoir un bon gros rhume…. Du coup, je vais vous raconter comment je suis devenue addict aux mouchoirs en tissus. Et le plus surprenant c’est que ce n’est pas la couture qui m’y a amenée !

Cet article à tout pour plaire aux couturières et aux non-couturières pressées (sauf si vous êtes enrhumées…).

  • C’est de la couture facile. Avec 5 techniques différentes pour que vous puissiez choisir celle qui vous plait (avec et sans machine à coudre).
  • C’est du zéro-déchet. Plus besoin de jeter des mouchoirs en papier tout l’hiver. Les mouchoirs passent à la machine à lessiver et sont réutilisés.
  • Et cerise sur le gâteau, ça vous permet d’utiliser vos chutes de tissus favorites tout l’hiver… enfin j’espère pas trop longtemps non plus…

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Des mouchoirs en tissu, une drôle d’idée ?

J’ai découvert les mouchoirs en tissu il y a 7 ans. J’ai un peu honte car ce déclic n’est pas arrivé grâce à ma passion pour la couture où à ma conscience écologique et mon éveil au zéro-déchet.

Non, le déclic est arrivé à cause de mon nez…

Cet automne-là, mon rhume jouait les extra-prolongations depuis plusieurs semaines. Et mon pauvre nez était tout irrité. C’est monsieur Marcel qui m’a vraiment fait réfléchir sur la question:

  • « Tu sais bien mieux que la majorité des gens que le coton c’est plus doux que le papier, non ? »
  • « Je ne vois pas le rapport … »
  • « Réfléchi une seconde…. Pourquoi tu infliges ça a ton nez, tu ne l’aime vraiment pas ? »
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Jute une photo pour vous présenter mon nez. Ca me parait normal de vous le montrer alors que cet article lui ai dédié 😉

J’aime beaucoup mon nez et d’un coup ça m’a frappé : les mouchoirs en papier, c’est du papier (#révélation). Et la première utilisation des mouchoirs en coton m’a tout de suite confirmé que le tissu c’est fantastique pour mon “petit” nez tout irrité.

C’est étonnant parce que le tissu a changé énormément de chose dans ma vie :

  • Ça a été la porte d’entrée pour ma passion pour la couture.
  • Le textile m’a permis de changer de vie professionnelle.
  • Mais jamais je n’aurai imaginé que le tissu aurai un impact positif sur mon nez et mes habituels rhume d’hiver !

tissu bio imprimé Coton Mars-ELLE

Alors oui, le mouchoir en tissu ça fait très “pépérisant” comme approche. Mais en même temps, si c’est plus confortable et que en plus ça rentre complètement en accord avec la volonté de moins consommer des choses jetables, pourquoi se priver ?

Le look pépérisant, ça reviendrait pas à la mode ?

tutoriel couture chute tissu bio mars-elle

Mais alors le mouchoir il passe en machine à laver ?

Avant d’attaquer la partie couture, je vais me permettre un petit aparté sur l’utilisation des mouchoirs en tissu. Parce que je vois bien autour de moi, très peu de personne en utilisent. Et les questions principales sont toujours liées au nettoyage des mouchoirs.

Alors laissez-moi clarifier tout de suite les points suivant :

  • Oui, les mouchoirs passent en machine avec les reste du linge sale.
  • Non, il n’est pas nécessaire de faire une machine séparée.
  • Oui, 40°C c’est parfait, pas besoin d’amener votre machine à lessiver à température d’ébullition.

Pour s’assurer que tous les microbes sont complètement définitivement morts, faites un petit coup de repassage avec de la vapeur  et le tour est joué!

mars-elle tuto couture mouchoir en tissu zéro-déchet

Ce n’est pas plus compliqué que ça !

Le choix du tissu pour coudre ses mouchoirs

Concernant le choix du bon tissu, il y a trois contraintes de bon sens :

  • Un tissu doux.
  • Un tissu léger.
  • Un tissu absorbant.

Globalement tous les tissus léger en fibres naturelles seront parfait. N’essayez pas de faire vos mouchoirs avec du polyester…  (et pour bien comprendre les différentes caractéristiques de vos tissus, je vous invite à télécharger les fiches mémo gratuites)

Personnellement j’utilise les chutes de Popeline en coton bio et les chutes de Jersey en coton bio.

comment coudre ses mouchoirs en tissu zéro déchet

Une bonne idée “zéro-déchet” est de recycler des vieux draps ou des vieux vêtements qui ont été lavés de nombreuses fois et qui sont très doux.

Tutoriel de couture en plusieurs étapes

Après avoir sélectionné votre tissu, découpez des carrés ou des rectangles pour faire vos mouchoirs.

Concernant les dimension, je suis adepte de deux type de dimensions :

  • Le petit mouchoir de poche : 25 cm sur 25 cm
  • Le grand mouchoir pour la maison : 45 cm sur 45 cm

Mais les dimensions importent peu… Alors adaptez les à votre style de rhume, à votre style de vie et à votre tissu !

Coudre ses mouchoirs en tissus peut-être très simple. Mais il existe plusieurs possibilité de finition. Et je vous présente mes cinq techniques expérimentées à ce jour.

1 – Le mouchoir en jersey de coton

Le tissu de la facilité.

tuto couture mouchoir en tissu mars-elle tissu coton bio

Pas certaine que ça soit vraiment un tutoriel de couture… Mais couper ses mouchoirs en tissu dans du jersey et laissé les bord à cru ou sans finition, fonctionne très bien. Le jersey est un tissu qui ne s’effiloche pas.

C’est la technique vite-réalisée et qui dure longtemps. Parfaite pour recycler des vieux t-shirts.

2 – Le mouchoir en popeline sans couture

La technique de la fainéante. 

tuto mouchoir sans machine à coudre mars-elle

Cette seconde technique est aussi une technique adaptées aux personnes :

  • qui n’ont pas de machine à coudre,
  • qui sont très pressées,
  • ou qui sont très enrhumées (et coudre en étant malade, c’est rarement une bonne idée)

En coupant la popeline avec un ciseaux zig-zag, l’effilochage des bords va être légèrement limité (par rapport à des bord laissés à cru). Cependant au fil des rhumes et des lavages en machine, les bords vont nécessairement se défaire un petit peu. Dans ce cas, repassé un coup de ciseaux pour reprendre les bords de quelques millimètres.

3 – Le mouchoir en popeline ourlée

La technique de la couturière minutieuse.

tuto mouchoir zéro-déchet mars-elle

Avec une machine à coudre, ourlez les quatre côtés de votre mouchoir. Pour me faciliter la tâche, je fais d’abord un double replis aussi étroit que possible avec le fer-à-repasser. Ensuite, je fais l’ourlet avec un point droit tout simple.

METHODE ALTERNATIVE :

Il existe des pieds de biche spécifiques qui font des mini-ourlets parfaitement réguliers de 2 ou 4 mm. C’est très fin, très précis. Mais la mise en oeuvre de ce type de pied ourleur est un peu délicate.

4 – Le mouchoir en popeline surjeté

La technique de la couturière équipée.

tuto couture mars-elle mouchoir en tissu surjeteuse

Si vous avez une surjeteuse, c’est le moment de la mettre en route. La collection de mouchoirs pour toute la famille sera prête en un battement de cil grâce à votre super machine. Surjetez les quatre côtés de votre mouchoir à trois ou quatre fils. Finalement, rentrez les surplus de surjet dans le surjet à l’aide d’une grosse aiguille.

tuto finition surjeteuse mars-elle

5 – Le mouchoir en popeline roulotté

Ma technique préférée.

tuto couture mouchoir popeline mars-elle coton biologique

Cette technique vous demandera probablement de ressortir le mode d’emploi de votre surjeteuse. Mais la finition est tellement légère et jolie que ça en vaut largement  la peine.

Faites une finition roulottée sur les quatre côtés de votre mouchoir, et c’est fini.

ALTERNATIVE SANS SURJETEUSE :

Si vous n’avez pas de surjeteuse et que vous ne pouvez pas utiliser celle d’une amie, faites une finition au point zig-zag, mais cela prend beaucoup plus de temps.

La couture utile n’est pas toujours une œuvre d’art.

Pour être honnête avec vous, ce tutoriel est tellement simple que j’ai hésité à le publier.

Cependant très peu de personne utilisent des mouchoirs en tissu. Proposer ce tuto tout simple de point de vue de la couture, c’est aussi un façon de vous proposer de poser un regard différent sur votre rhume hivernal ! Et pourquoi pas d’adopter le tissu pour prendre soin de votre nez.

comment coudre ses mouchoirs en tissu zéro déchet

C’est bon pour votre nez,

C’est bon pour la nature,

Et c’est même bon pour votre stock de chute de tissu !

Êtes-vous prêtes pour vous coudre vos mouchoirs en tissu ?

📌 Psssst: Envie de garder cet article sous la main ou de le partager ? Alors, épingle-le sur Pinterest  📌

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Popeline imprimée GOTS vendue au metre tissu bio Mars-ELLE

Quel avenir pour la couture et la mode durable ?

Ecrit par Biologique, Inspiration 2 commentaires

Il est temps !

Il est grand temps que la mode durable et que la couture durable évoluent…

Oui, aujourd’hui la mode et la couture durable DOIVENT changer de route.

révolution mode durable avenir Tissu biologique Mars-ELLE

Un nouveau chemin pour la mode durable ?

Je vous explique le COMMENT dans cet article.

Mais tout d’abord, retournons au début de la mode durable …

Au début de la mode durable il y avait le poncho péruvien

La mode durable vient de loin… voir même de très très loin point de vue « style ».

En effet, il y a 20 ans, qui voulait acheter des vêtements estampillés « éthiques », courait le risque de finir vêtu idéalement pour un trek dans les Andes au milieu des lamas ou pour se lancer dans une carrière de gourou au Népal. Bref, pas super compatible avec notre vie occidentale au quotidien (sauf si vous êtes fan de lamas ou gourou en herbe).

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Ne me dites pas que vous ne vous souvenez pas de cette époque de la mode durable ?

Et oui, les vêtements doivent correspondre à notre style de vie et à notre cadre culturel.

A cette époque, la couture était encore bien moins sexy que la mode durable. C’était alors un passe-temps démodé voir complètement ringard. A cette époque, les couturières sont invisibles et le reste du monde les imagine comme des grands-mères qui cousent des vêtements dans de vieux rideaux…

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Autant dire que même le terme « tissu biologique » n’existe pas dans cet univers qui tourne au ralenti et qui va pourtant vivre sa première révolution.

Ethique et durable: la première révolution

La mode durable : pratique et sobre

Après les événements tragiques et les scandales qui ont ébranlé le monde de la fast-fashion (l’effondrement du Rana Plaza, les enfants exploités chez Nike, les « esclaves » des usines H&M, les mots de détresse chez Primark, etc.), la mode durable commence enfin sa métamorphose. Le business de la fast-fashion génère une vague de dégoût ; les consommateurs sont enfin prêts à ouvrir les yeux sur une autre mode. (Pour en savoir plus sur les conditions de travail des femmes dans l’industrie du textile.)

Industrie textile fast-fashion décomposition des coûts cout de la main d'oeuvre zara h&m usine sweatshop clean clothes campaign

La demande naît, mais de là à porter un bonnet péruvien… Faut pas pousser !

C’est à ce moment-là que la mode durable s’invente un visage, qui se résume en deux mots : Sobre et Pratique. Typiquement, les vêtements stars de cette nouvelle mode durable sont le jeans-coupe-droite-super-standard et le T-shirt-droit-uni-sans-fioriture.

Ça va avec tout, c’est pratique et ça passe de saisons en saisons, de mode en mode sans faire de vague. Du coté des couleurs, la palette générale tourne autour des kaki, bleu foncé, écru, brun et c’est à peu près tout.

La mode durable devient un peu comme le bon vieux Bic Cristal.bic cristal

Vous voyez ?

Le Bic avec lequel vos parents (ou peut-être même vos grands-parents) ont pris leurs notes en classe et probablement gravé dans le bois de la table quelques petits mots coquins? Oui oui, ce Bic a été commercialisé pour la première fois en 1950. Et depuis, son design n’a pas changé d’un poil. Mais surtout, on peut compter dessus, qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il grêle, vous savez que votre Bic ne vous lâchera pas avant que sa réserve d’encre soit complètement à sec. Minimaliste mais tellement fonctionnel.

Et voilà la mode durable qui se transforme en Bic Cristal !

Faites l’exercice : fermez les yeux, et visualisez une « tenue durable » typique. Vous imaginez quoi ?

  • Jeans et chemise en lin?
  • Robe droite, brune, plutôt large ?
couture fonctionnelle ou couture plaisir tissu bio Mars-ELLE

Simple, passe-partout, durable…. et Ennuyeux ? (ça a été mon style par défaut avant que je comprenne que ma personnalité peut aussi s’exprimer grâce à mes vêtements.)

Oui, on n’est pas au top du fun et du glamour. Mais cette mode durable a le mérite de rompre avec les cycles de production et de consommation effrénés de la fast-fashion. Les coupes et des couleurs intemporelles sont faites pour durer, pour dépasser les modes. N’est-ce pas le sens premier d’une mode « durable » ? Durer ? Comme le Bic Cristal…

La couture « has been » devient « trop style »

Alors que la mode durable se métamorphose pour passer du lama péruvien au Bic Cristal, la couture passe en une génération de l’oubli à une position de star milléniale.

Depuis une petite dizaine d’année, le DIY (Do It Yourself) en général et la couture en particulier vivent un boom incroyable. Nous en avons marre du plaisir « vite-acheté-vite-consommé » que nous procure la consommation de masse (comme le mauvais coup d’un soir).

Et partout fleurissent les tutos : rénovation de meubles, décoration de salle de bain et couture de sacs en tous genres.

tuto couture sac à vrac zéro-déchet tissu bio mars-elle tutoriel pochon débutant

Tuto par-ci, tuto par là : Internet devient un fabuleux échange de connaissances et de savoir faire pour le DIY

Chaque réalisation faite de nos mains, chaque couture est un retour à des fondamentaux de production, avec en toile de fond une remise en question des systèmes d’ultra-production et de la fast-fashion.

OUI, « coudre » nous pousse à systématiquement remettre en question nos habitudes de consommation et à condamner les conditions dans lesquelles les vêtements du prêt-à-porter sont produits.

  • Est ce que je suis d’accord d’acheter des vêtements à dans un magasin qui exploite ses employés ? (Haaargh, dur de faire le lien entre cette jolie jupe à paillettes et l’exploitation humaine à l’autre bout du monde, n’est ce pas ?)
  • Est ce que c’est normal d’acheter des vêtements qui ne seront jamais portés ? Même si c’est pas cher ? (Pas simple de résister aux sirènes du marketing. On est biberonné à longueur de journée pour nous dire combien on sera plus heureuses si on achète cette jupe à paillettes … )
  • Est ce que c’est acceptable que l’industrie de la mode soit une des plus polluante au monde ? (La mode est polluante ? Mais on en nous dit rien ??)
Industrie textile fast-fashion décomposition des coûts cout de la main d'oeuvre zara h&m usine sweatshop clean clothes campaign

Depuis que je fais de la couture je ne peux plus passer devant ces enseignes sans me poser toutes ces questions….

Ces questions nous font grandir et nourrissent le développement de la couture et du DIY, c’est maintenant un mouvement profondément ancré dans notre époque.

  • Coudre, c’est boycotter la fast-fashion.
  • Coudre, participer activement à réduire l’exploitation des Hommes et des ressources naturelles.
  • Coudre, c’est apprendre à respecter la valeur du travail manuel.

Nous aimons coudre pour toutes sortes de bonnes raisons dont le plaisir personnel (voir les 50 formes du plaisir en couture ici). Renoncer à acheter à des sociétés qui exploitent leur main-d’œuvre, pour beaucoup de couturières novices, ce fut aussi un élément décisif dans le développement de leur activité couture.

Pour les couturières plus engagées, l’offre de tissus bio s’est développée depuis une dizaine d’année. Des tissus principalement unis et passe-partout, frappés du même cachet que le Bic Cristal : simple et durable.

Vers une nouvelle révolution de la mode durable ?

Que ce soit la mode durable ou la couture durable, il est maintenant temps d’entamer une seconde révolution : la révolution du plaisir !

Couture durable et plaisir Mars-ELLE tissu bio Mars-ELLE

La mode durable, avec son style sobre et pratique de Bic Cristal a permis :

  • de rompre avec les cycles effrénés de la surconsommation,
  • de mettre en place des filières de production éthiques et écologiques,
  • de proposer de nouvelles manières de consommer.

Où donc se cache le gêne du plaisir dans l’ADN de cette mode durable ? Sans plaisir, elle risque tout simplement de stagner, de rester purement fonctionnelle, de ne plus se développer, voir de régresser.

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Le plaisir, la joie, le bonheur :  facile comme un jeu d’enfant ?

Mais le plaisir fait intrinsèquement partie de la mode, se sentir bien dans ses vêtements est essentiel. La couture et le DIY y ajoutent encore une dose de fierté, de mise en évidence d’une compétence particulière, dont la couture.

Si vous devez vous habillez sans aucun plaisir pour être alignée avec vos valeurs, les scénarios possibles sont limités :

  • Qu’on le veuille ou non, nous sommes tous, plus ou moins sensibles au regard des autres. C’est normal, l’autre nous renvoie une image de nous-même : un sourire quand nous sommes radieuses, une moue quand nous sommes ternes. Porter des vêtements qui nous font plaisir, c’est irradier un peu plus et c’est communicatif. Les vêtements qui nous mettent en valeur, parce qu’ils sont faits de nos choix de tissus et de patrons, décuplent notre confiance en soi. Limiter la mode au côté strictement fonctionnel et perdre vue sa dimension émotionnelle, c’est se priver de l’essentiel.
  • Sans plaisir à porter nos vêtements, la lassitude nous gagnera et nous serons de plus en plus tentées de « craquer » de temps en temps. Au fil du temps, sous la pression d’un marketing puissant et efficace, nous pourrions développer une frustration telle que l’envie de craquer soit la plus forte… Et alors, c’est la fin des bonnes résolutions.

couture plaisir bonheur et DIY tissu bio Mars-ELLE

Certaines personnes se sentent plus fortes lorsqu’elles portent des vêtements qui respectent l’environnement et parfois sont peu impactées par le défaut esthétique et la platitude émotionnelle de cette mode… Mais honnêtement, ce n’est pas la majorité d’entre nous.

Si la mode et la couture durable veulent influencer notablement le monde textile, et plus largement si elles veulent changer notre société, il est temps qu’elle se trouve une nouvelle voie. Non pas pour devenir une copie « green-washée » de la fast-fashion. NON. Elles doivent injecter du plaisir et de la puissance dans nos existences sur base des acquis de la mode durable telle qu’elle a été conçue jusqu’aujourd’hui.

De la couleur, des motifs, des coupes plus élaborées : la mode durable doit maintenant se transformer en Licorne aux super-pouvoirs.

Cette mode qui est fermement ancrée sur ses acquis, traçabilité, d’intégrité et durabilité dans le temps, doit ajouter à ses atouts l’étincelle ultime qui va colorer nos vies et nous rendre plus heureux.

Une nouvelle mission pour les tissus bio de Mars-elle.com

C’est cette mission que Mars’elle embrasse quotidiennement.

 Amener cette touche de plaisir et de bonheur dans la couture durable et éthique pour qu’elle devienne une mode colorée et joyeuse qui nous porte en avant.

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Mars’elle en mission : heureusement j’ai un agent spécial pour faire les cascades !

Etoffer l’offre des tissus bio, c’est aussi :

  • attirer dans un monde de consommation respectueux de l’environnement des couturières qui sont de prime abord plus sensibles aux motifs et au rendu des tissus qu’à leurs impacts écologiques,
  • faire sortir la couture durable de cette image austère et conformiste, passe-partout en toutes circonstances, pour lui donner sa pleine dimension créative.

Votre personnalité est un de vos atouts Majeurs.

Vos valeurs de respects de la Nature et des Hommes, lorsqu’elles sont alignées avec votre personnalité vous feront ressentir un nouveau Super-Pouvoir.

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Popeline bio imprimée dispo sur la boutique de Mars-elle.com

Si vous utilisez ce Super-Pouvoir pour montrer encore plus votre personnalité et votre créativité dans une couture durable et expressive, alors la couture durable aura atteint un nouveau stade de maturité.

 

La couture durable et la mode durable sont prêtes à se réinventer. Faites-vous partie de cette nouvelle révolution ?

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Couture plaisir ou Couture utile ? Mon coeur balance !

Ecrit par Biologique, Inspiration 18 commentaires

Depuis que je couds, mon cœur balance entre deux pôles presque contradictoires : plaisir et utilité. Et ce n’est pas toujours simple à gérer…  Alors aujourd’hui je décortique point par point ce qui me tracasse et ce que j’aime dans la couture.

Et comme je discute souvent avec vous sur Instagram de cette problématique presque philosophique, je me suis permise de parler aussi de ce qui VOUS tracasse (à la fin de l’article).

Mais commençons par le commencement…

tutoriel couture jersey turc astuce pas-à-pas

Le commencement du commencement du plaisir.

La couture : du choc à l’émerveillement

Lorsque je suis accidentellement et violemment entrée en collision avec la couture (ou plus précisément avec la jolie Elna verte de ma grand’mère), j’ai plongé dans un nouveau monde de possibilités créatives. J’étais comme les enfants Banks qui plongent dans la baignoire avec Marry Poppins et découvrent le monde magique et insoupçonné où leur bateau pirate vit une vie parallèle !

Tout d’un coup, le monde dans lequel je vivais n’était plus le même. J’ai lutté des heures pour amadouer la vieille bête de couture de 1960. Je passais une moitié de ma vie sur Internet à chercher des tutoriels pour maitriser de nouvelles techniques et l’autre moitié à regarder les finitions des vêtements dans les magasins.  J’ai cousu des pochettes, des  accessoires et puis des vêtements. Je suis devenue complètement et irrévocablement addicte.

Et cette addiction me va très bien, parce qu’elle a apporté deux dimensions essentielles dans ma vie :

  • la réalisation,
  • la créativité.

Et ces essentielles n’ont cessé de remplir mon quotidien et d’alimenter ma passion. Mais très vite, trop vite, elles sont entrées en concurrence….

Je vous explique pourquoi !

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Le plaisir de votre réalisation en couture : c’est rationnel, c’est utile et c’est « aligné ».

Le premier aspect c’est la réalisation pure !

Parce que dans ma vie il y avait bien peu de choses de j’avais vraiment FAITES, moi-même. Au boulot, je travaillais dans une équipe de plusieurs dizaines de personnes. J’étais une petite roue d’un processus bien rodé et organisé. Dans mon quotidien, il y a les tâches « ménagères ». Certes, c’est utile mais c’est surtout très banal, effroyablement répétitif et donc pas très durable… Je viens de passer l’aspirateur et le lendemain c’est déjà le bazar ; je viens de cuisiner et dans quelques heures on repasse à table ! (Vous connaissez ça aussi?)

Avec la musique et le dessin, j’étais plus dans la création que dans la création à proprement parler. Le plaisir est dans l’action plus que dans le résultat, éphémère.

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Le plaisir de réaliser, c’est le plaisir de la réalisation terminée !

Je n’avais pas de passion créative à mon actif, comme de relier des livres, construire des meubles, tricoter des écharpes ou créer des bijoux fantaisies. Cet aspect de réalisation pure, c’est la couture qui me l’a apporté, ça a changé ma vie ! (sans exagérer)

Le plaisir de la réalisation c’est quatre points essentiels pour moi :

1- Je peux être fière de ce que je réalise.

La fierté, est une sensation très agréable. Dans ma vie d’avant, je n’avais pas grande fierté de ce que je faisais. Parce que je ne réalisais peut-être pas grand-chose. Ou bien parce que je faisais partie d’un trop grand processus, qui me dépassais.

Avec la couture, vous cousez grâce à VOS doigts et grâce à VOTRE cerveau. Et cette sensation est incroyablement puissante ! Ce que je porte, c’est MOI qui l’ai réfléchi et l’ai réalisé de mes petites mains. Qu’importe qui le sait, je le sais, et cette fierté intérieure je l’ai à chaque fois, que je porte un simple t-shirt ou une veste doublée passepoilée.

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Aucun doute, je suis super fière !

2- Je peux réaliser plutôt que de consommer.

Ce n’est pas toujours simple, dans notre société de consommation, que de respecter ses propres valeurs écologiques.

N’est ce pas ?

La société de consommation nous pousse à acheter des nouveautés, à avoir de nouveaux styles, à utiliser de nouvelles technologies et nous encourage à participer activement à cet emballement. Tout d’un coup, avec la couture, j’ai réalisé que je pouvais vivre autrement, coudre plutôt que d’acheter.

En plus de la fierté de porter MES vêtements, la couture m’a permis de me réaligner avec mes valeurs écologiques.  (Je vous parle ici de mes 5 années sans shopping fringues grâce à la couture).

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3- Je peux réfléchir à la valeur et à la nécessité des choses qui m’entourent.

Coudre une chemise, ça prend…. beaaaaucoup de temps.

Vous le savez bien !

Alors avant de me lancer dans ce type de réalisation, j’ai appris à réfléchir et à bien mesurer ce dont j’ai besoin. Cette chemise est-elle bien nécessaire ? Pas comme ces vêtements du prêt-à-porter qu’on achète quelques euros sous une impulsion marketing et puis qui restent dans le fond d’une armoire.

Cette époque de ma vie est révolue.

La couture a ancré en moi cette réflexion sur « mon besoin des choses ». Une fois cousue, je vais donner énormément de valeur à cette chemise que j’ai mis tellement de temps à concevoir, à couper et à coudre. J’ai appris à apprécier cette valeur, à l’aimer et à la chérir, contrairement aux vêtements achetés trois francs six sous qu’on ne pleurera pas s’ils sont troués ou tachés…

C’est la puissance du fait main et de la fierté combinés, l’émotion en plus!

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La petite veste qui va me protéger du soleil tout l’été et qui servira mi-saison à me réchauffer en soirée (en popeline de coton bio dispo sur le site)!

 

4- Je peux mieux réfléchir au coût des choses qui m’entourent.

Petit à petit je me suis rendue compte que les prix des vêtements dans le prêt-à-porter étaient ridiculement bas comparés à la « valeur » que je mettais dans mes coutures. Bien sûr on est très mal placé pour mettre un prix sur ce qu’on réalise soi-même. Mais tout de même, la différence entre les deux était abyssale.

Et de questionnement en investigation, j’ai compris que la fast-fashion est un système qui repose beaucoup sur l’exploitation humaine. Le problème c’est que nous nous sommes habitués à ne plus payer le prix juste de ce que nous consommons… Et cette perversion de la fast-fashion a des impacts profonds sur notre tissu social et sur l’organisation même de notre société.

La couture m’a permis de revaloriser le travail de chacun. Payer pour le temps, les savoir-faire et l’expertise nécessaires à la réalisation de mes vêtements, et de tous mes autres biens de consommations, c’est simplement normal !

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Le plaisir de la création: la graine de passion

A coté de ce plaisir de la réalisation, de la fierté d’avoir un vêtement fini, unique et fait-main et de l’alignement de valeur, il y a le plaisir de la création.

Et pour moi, c’est tout à fait différent !

La couture a été le déclencheur d’une passion latente. Et ce déclencheur a allumé un feu d’artifice grâce à ce plaisir de la création.

Ce plaisir, je le vois comme un fondamental qui s’articule en trois préceptes :

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Et si vous aimez ma petite veste kimono, le tissu popeline de coton bio dest disponible directement ici !

1- Le plaisir des tissus : les portes de mon Nirvana

J’ai toujours aimé le textile. J’aime profondément toucher les étoffes, contempler les motifs, sentir les textures et comprendre leurs histoires. Je pourrais vous parler des heures de mon amour pour les tissus. Et bien avant ma rencontre avec la vieille (mais vaillante) Elna, j’achetais déjà des tissus…

Non pas pour les possibilités créatives de ces tissus ; je n’avais pas encore ouvert la porte de cet univers incroyable !

Mais simplement pour le plaisir du tissu. Je les touchais, je ramenais une petite partie de leur beauté avec moi, parce que mon esprit rationnel m’empêchait d’être une  collectionneuse. Parce que « ça ne sert à rien » quand on ne sait quoi en faire !

Alors, lorsque la couture est entrée dans ma vie, le verrou a sauté, je savais quoi faire et comment réaliser mes rêves. Cette passion textile a donné lieu à un grand feu d’artifice intérieur, permanent. Une sorte de nirvana rempli de coton et de soie.

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2- Le plaisir des possibilités créatives : Nirvana au chocolat

Des tissus d’amour combinés à une infinité de possibilités de réalisations, l’orgasme créatif quasi continu n’est pas loin.

Non je n’exagère pas !

Mon cerveau est en permanence en train d’imaginer des combinaisons, des déclinaisons, des adaptations :

  • Lorsque je me promène, je vois une femme portant un joli pantalon, immédiatement mon cerveau scanne mon stock de tissus et cherche celui qui pourrait faire l’affaire.
  • Si mon regard tombe sur une pub de vêtement de luxe, je vais instantanément classer un détail dans mon fichier mental : « idée à adapter sur un sweat ».
  • Lorsque ma petite nièce porte deux fleurs des champs dans les cheveux, ma main est déjà en train d’imaginer le tomber d’un tissu avec ce même motif.

Bref, c’est permanent, c’est intense et c’est merveilleux !

J’ai rêvé de milliers ou de millions de cousettes, de mélanges improbables de tissus et patrons, de vêtements pour moi et pour vous, d’associations de couleurs, de textures et d’ambiances. Et chaque rêve, c’est comme le chocolat noir au zeste d’orange de mon pays : une dégustation puuuuur plaisir, mon Nirvana au chocolat.

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Ce col, ces poches, cette longueur, cette légèreté, cette couleur, j’ai tout rêvé, encore et encore.

3- Le plaisir du geste : Zen-couture

Depuis quelques années, il y a un essor de la pratique de la Pleine Conscience. Je ne sais pas si vous êtes adeptes de ce type de méditation. Moi, j’essaie mais je n’y arrive pas !

Quand je dis « STOP » à mon cerveau, il m’écoute environ deux secondes et demi. Parfois trois. Et puis il repart dans sa course éperdue des choses à faire, dans des digressions d’idées farfelues et dans des cascades de conséquences surprenantes.

SAUF quand je couds.

Quand je couds, l’enchainement de mes pensées annexes et connexes s’arrête. Il n’y a plus que la réalité de la couture. L’aiguille qui monte et qui descend. Le tissu qui se plie ou se détend. Le focus est total, l’abandon est majeur. J’y suis : « extinction du désir humain, entraînant la fin du cycle des réincarnations. État de sérénité complète ».

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La couture: ma méditation à moi !

Et cet état est absolument merveilleux ! J’aime comprendre l’enchainement des étapes de couture. J’aime sentir le tissu sous mes doigts, j’aime voir le vêtement prendre forme.

Bien sur, mon lexique de nom d’oiseaux s’agrandi parce que je suis toujours un peu maladroite… Mais le fond reste le même et l’apprentissage est éternel. Et la couture n’en reste pas moins un moment d’incroyable plénitude !

A ce stade, c’est comme de manger mon chocolat noir au zeste d’orange, balancée dans un hamac en écoutant les oiseaux chanter ! Quoi d’autre ?

Vous le voyez bien, le plaisir ultime zen-couture dans mon Nirvana au chocolat ?

Plaisir de création + plaisir de la réalisation = conflit d’intérêt ?

Et voilà, mon cœur qui balance entre le plaisir de réalisation et le plaisir de création, le besoin d’alignement avec le réel et l’abandon à mon nirvana couture. Balance ? Parfois je ne vais pas vous mentir, le hamac est plutôt secoué, c’est un vrai tiraillement…

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Ce sujet est un point récurent et important pour moi depuis le début de cette passion pour la couture. Parce que oui, le plaisir du tissu et de la création rentre parfois en conflit avec mon besoin de réalisation et mes valeurs.

  • Poursuivre mon plaisir de création voudrait dire : acheter beaucoup de tissus, coudre beaucoup, mettre en œuvre toutes mes idées. GAME OVER du point de vue de mes valeurs.
  • Poursuivre mes valeurs de réalisation voudrait dire : être raisonnable dans mes achats, raisonnée dans mes idées, réaliste dans mes créations. GAME OVER du point de vue de mon nirvana Zen.

Pour être honnête, les deux situations sont un peu caricaturales. En réalité, j’oscille plus d’un plaisir à l’autre. Comme une sorte d’équilibre dynamique… Je n’ai pas de projets 100% dans une des catégories, l’une et l’autre m’attirent et me repoussent. J’oscille toujours entre les deux et je me pose encore des questions sur ce fameux point du parfait d’équilibre que je passe et repasse inlassablement toujours avec le même plaisir !

Alors pour ne pas me perdre, ou risquer d’abandonner un de ces deux plaisirs, je me suis mise des garde-fous :

  1. Garder du plaisir de création, quelques soit la cousette en jeu. Oui, même pour des sac-à-vrac, je veux avoir du plaisir.
  2. Rester alignée avec ma série de 15 réflexions pour coudre raisonner et raisonnable.

Et votre paradoxe à vous, entre création et réalisation, il s’écrit comment ?

Ce sujet de paradoxe de la couture, entre le plaisir et l’utile, fait partie de ma vie. C’est un aspect que j’aime évoquer et partager et sur lequel j’apprécie votre avis.

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Nous avons eu une super-conversation à ce sujet, grâce à Instagram. Et en comptant scrupuleusement vos réponses, je suis arrivée à la statistique suivante (non-validée par un organisme de comptage agréé) :

  • 29 % d’entre nous sont des poly-amoureuses qui s’épanouissent parfaitement entre le plaisir de création et le plaisir de réaliser un vêtement fini (je veux votre élixir de bonheur),
  • 42% d’entre nous sont des inconditionnelles du plaisir de coudre dans toutes ses déclinaisons, dont beaucoup d’adeptes de la sous-secte du « plaisir-de-rêver-des-projets-possibles »,
  • 39% d’entre nous sont des disciples du plaisir du vêtement ou de la cousette FINI, dont beaucoup de fidèles à la sous-secte du gros kiff de « c’est-moi-qui-l’ai-fait ».

Et puis, j’ai eu quelques conseils super sympa pour combiner ces deux pôles parfois un peu opposés (il faut bien l’avouer) tout en ajoutant un plaisir en plus :

Le plaisir d’offrir !

Non, pas offrir n’importe quoi qui va finir sur une étagère, dans le fond d’un placard, ou encore à la poubelle. Les règles de couture raisonnée sont aussi d’application pour ce que je veux offrir. Mais les possibilités, sont bien plus nombreuses ! Voilà donc d’une pierre trois coups (ture).

Vous êtes dans quelle classe de plaisir ?

A quoi il ressemble votre Nirvana couture ?

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Un été intemporel cousu de lin écologique

Ecrit par Biologique, Inspiration Aucun commentaire

Pour célébrer le printemps, voici la mini collection de lin Oeko-Tex de Mars-elle.com.

L’été sera chaud alors autant vous préparer au mieux et coudre tout ce qui fera de cet été un été confortable et agréable. Le pourquoi du comment de cette petite collection, c’est ci-dessous.

Le Lin Jaune citron: tissu lumineux pour votre été.

Des toiles de lin unies, pourquoi ?

Vous le savez, pour Mars’elle les imprimés sont importants. Ils apportent joie et plaisir ; chaque motif est une futilité, une escapade, une échappée de notre monde trop rationnel qui court sur le fond du tissu. D’où l’importance aussi des tissus unis qui tempèrent cette agitation, amènent sérénité et calme, et dont la douceur des tons est synonyme de stabilité du style.

Lors des deux collections précédentes (molletons et popelines bio), il n’était pas possible de produire des tissus unis ayant les mêmes qualités que les imprimés. Dommage, mais un imprimeur n’est pas toujours teinturier, et vice versa ! En plus, lorsque l’apprêt est posé pour l’impression, il n’est plus question de l’envoyer se faire teindre. La technique a ses limites.

Il restait donc une petite frustration de ne pas vous avoir proposé de tissu uni pour cet été.

Mais heureusement, les possibilités de matières premières plus douces, plus fines, plus solides, plus souples sont infinies. Le coton bio reste la valeur sûre de Mars’elle (et je vous explique pourquoi dans cet article). Mais le coton bio n’est pas la seule fibre textile écologiquement intéressante. Mars’elle a sa short-list de tissus VIP et le lin y apparaît depuis longtemps en bonne position.

Alors, lorsque le nom d’un producteur de lin Oeko-Tex est apparu au milieu d’une conversation d’imprimeurs, l’idée s’est matérialisée. Les feux sont passés au vert, j’ai démarré plein pot et quelques semaines plus tard le stock de Mars-elle.com était enrichi de quelques rouleaux de belle toile de lin unie.

Un double assemblage pour toute la famille

L’occasion faisant le larron, la décision de faire une mini-collection de tissus en lin était plutôt facile ; le choix des couleurs a été un brin plus compliqué. Ben oui, toujours la même difficulté, on ne peut pas tout acheter et donc il faut faire des choix et une fois encore vous m’y avez bien aidé via Instagram.

Dans le cas présent, Mars’elle a opté pour un double assemblage de couleurs. L’idée, c’est de proposer des couleurs pour des coutures non-genrées, comprenez : pour toute la famille, de la jupe de la plus jeune jusqu’à la chemise du plus vieux âgé.

Chaque trio de tissus est composé d’une couleur vive et de deux couleurs naturelles, l’une plus claire, l’autre plus foncée.

Le premier trio de couleur: une couleur clair, une couleur foncé et une couleur vive.

Et les deux trios de toile de lin finalement élus sont :

  • Le trio Framboise, Naturel et Plomb, version nature du classique bleu-blanc-rouge.
  • Le trio Citron, Kaki clair et Kaki foncé, assemblage proche des couleurs de l’été, de quoi se prendre pour le soleil dans un jeu de cache-cache sous les oliviers !

Mais pas de panique les six teintes peuvent se marier entre elles deux à deux sans risquer la critique, tout est dans la douceur des tons !

Oeko-Tex STANDARD 100, c’est quoi ?

Le lin est la fibre naturelle écologique par essence. En effet, le lin conventionnel :

  • est cultivé sous nos latitudes trop souvent froides, grises et pluvieuses, typiquement le nord de la France,
  • est plutôt sobre, il ne demande que très peu d’apport en eau, engrais ou pesticide.
  • est dégradé naturellement dans le champ et ensuite traité mécaniquement pour être filé et tissé.

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Si la filature, le tissage et la teinture sont réalisés à proximité du lieu de culture, en Europe centrale, l’impact écologique est extrêmement faible, sans même lui imposer aucune des contraintes type des cultures biologiques.

Comme expliqué en détail dans cet article, la filière du lin est en plein développement, mais elle ne permet pas encore de répondre à la demande croissante du marché pour ce produit spontanément « bio ». La certification bio du lin fait donc peu de sens et est peu développée.

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L’arrachage des plante de Lin et le début du rouissage.

Par contre le produit fini est testé selon le protocole d’essai Oeko-Tex STANDARD 100, qui permet de vérifier la présence éventuelle de résidus de produits chimiques. Le lin certifié Oeko-Tex a passé ces tests de manière satisfaisante et il ne contient aucune trace résiduelle de produits chimiques (pour mieux comprendre les certifications textiles).

Bref, le lin Oeko-Tex européen s’inscrit parfaitement dans une démarche éco-responsable et c’est pourquoi il est maintenant disponible sur le site de e-commerce de Mars-elle.com.

Que coudre en toile de lin ?

La toile de lin est le tissu idéal pour l’été. Grâce aux caractéristiques de la fibre, le tissu est :

  • Résistant,
  • Respirant,
  • Isolant,
  • Absorbant.

Combinaison de Lin Oeko-Tex et de Popeline de coton bio.

Quoi de mieux pour faire un vêtement léger qui dure bien plus qu’un été ?

Nos ancêtres en faisaient des voiles de bateau et des vêtements de travail chauds et résistants. Quel qu’en soit l’épaisseur, le tissu de lin a un tombé mou et rond qui enveloppe le corps. En contre-partie, le lin n’aime pas se forcer dans des courbes serrées, il se froisse rapidement, les plis se marquent facilement. Préférez donc les coupes plutôt amples, laissez l’air circuler à défaut de le froisser.

Le lin est très régulièrement utilisé pour les chemises d’été pour homme. Il est aussi parfait pour les petits haut ou les robes. C’est le tissu d’ont on veut se draper pour affronter les chaleurs de l’été, sentir l’air chaud et les rayons du soleil sur sa peau, tout en évitant les excès.

De par sa résistance et ses propriétés anallergisantes et thermorégulatrices, le lin Oeko-Tex est aussi un tissu très utilisé pour les vêtements des enfants et des bébés.

En définitive, le lin est un tissu idéal à coudre, pour toute la famille. Pour vous donnez quelques idées de coutures pour enfants, je vous ai concocté un petit article super détaillé avec ces cousettes faites pour enfants !

Et si vous avez peur de coudre du lin, je vous raconte tous les secrets du Lin, ce tissu un peu particulier pour ne pas se tromper en le cousant et ne pas avoir de problème au repassage !

Alors, cette toile de lin, vous aller le coudre pour vous ou pour votre famille ?

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Tuto couture : coudre vos sachets de thé réutilisables et zéro-déchet

Ecrit par Biologique, Tutoriel 54 commentaires

La couture a changé ma vie !

Lorsque j’ai commencé à coudre, c’est le plaisir de la création et de la réalisation qui m’ont envahie toute entière. Très vite j’ai cousu presque tous mes vêtements et abandonné les achats dans les magasins. Mon réflexe est devenu « ça je VEUX le coudre moi-même » quand bien même j’aurais pu me limiter à « ça je peux le coudre moi-même »…

Cette période de passion dévorante a été ponctuée par des moments plus douloureux. Je me souviens du moment où je me suis résolue à jeter une cousette parce qu’elle était définitivement ratée.

Je l’ai vécu comme un mini-déchirement.

Mais je l’ai vécu aussi comme une prise de conscience : tout ce qu’on jette, par essence, n’est pas durable.

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Les piles de vêtements que j’ai évacuées de ma penderie… Gloups

C’est fou, j’ai eu besoin de jeter mes propres réalisations pour vraiment prendre conscience du sens du verbe « jeter » et de ses conséquences.

De fil en aiguille, mes créations sont devenues plus raisonnables (mais pas pour autant des coutures ennuyeuses…) pour pouvoir vraiment durer. Et petit à petit cette prise de conscience a envahi bien d’autres dimensions de mon quotidien.

Quels sont les gestes que je fais sans réfléchir et qui consomment des ressources en cycle ouvert, qui sont jetés après usage ? Par quoi est ce que je peux les remplacer ?

Et si la solution passe par de la couture, alors c’est encore mieux !

Les sachets de thé cousus, Zéro-Déchet

Je suis une grande consommatrice de thés et de tisanes. J’en bois à toutes les heures, chauds, froids, infusés en vrac ou en petits sachets individuels. Et évidemment ma démarche Zéro-Déchet grandissante a remis en question mes petites habitudes.

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Je ne vais pas m’arrêter de boire des thés et des tisanes (pas certaine que je survivrais !). Mais je vais les faire infuser dans des sachets réutilisables en tissu, biologique bien-sûr.

J’ai essayé les œufs et tubes perforés, en inox, à plonger dans la tasse. Mais c’est une vraie galère à nettoyer et je trouve que le thé n’a pas vraiment la place pour se déployer et infuser. C’est qu’il faut qu’elles puissent s’exprimer mes tisanes ! De plus, j’adore le « Rooibos » qui a la particularité d’être super fin et de passer à travers les trous et mailles de tous ces filtres.

J’ai donc décidé de coudre mes sachets à thé et de les réutiliser. J’ai un peu cherché une forme pratique et facile d’utilisation, surtout pour le vidage du thé infusé et le nettoyage. Après plusieurs semaines d’utilisation quotidienne, je peux enfin vous faire un retour sur cette nouvelle pratique Zéro-Déchet par la couture.

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Chaud devant, choisir le bon tissu

Les caractéristiques du parfait tissu pour sachets de thé réutilisables

La première question est indéniablement celle du choix du tissu.

◆ Il vous faut un tissu certifié biologique (ou à défaut OEKO-Tex). Parce que faire infuser dans de l’eau à 100 degrés, du thé dans un tissu gorgé de produits chimiques, c’est un peu comme se faire une infusion de produits chimiques. C’est une approche Zéro-Déchet mais elle est peu pertinente pour votre santé.

◆ En plus d’être biologique, le tissu doit être non teint et non imprimé. Parce que même si les teintures et les impression certifiées GOTS ou OEKO-Tex utilisent des produits biologiques, ce n’en sont pas moins des produits chimiques. Il faut donc un tissu qui n’a pas été ni blanchi, ni teint, ni imprimé.

◆ Finalement, le tissu doit avoir une maille suffisamment serrée pour retenir les plus petites particules des feuilles ou de la plante infusée (même le « Rooibos ») et suffisamment ouverte pour être perméable à l’eau et permettre une infusion optimale.

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Un petit mélange “maison” d’Ibiscus et de Rooibos.

J’ai d’abord utilisé les tutoriels trouvés sur le web. Mais coudre des petits sachets avec des cotonnades en chaine et trame s’est révélé peu concluant. Les mailles étaient trop larges (et donc laissaient passer le « Rooibos »), mais surtout le petit sachet n’était pas vraiment simple à retourner et à nettoyer.

Et puis j‘ai eu l’illumination. Le tissu parfait, c’est bien évidemment le jersey bio non teinté et non blanchi.

tissu biologique Mars-ELLE

L’élasticité du jersey aide énormément à la manipulation du sachet, ça devient facile de le remplir sans en mettre partout. Et surtout il se retourne, se vide et se nettoie en un tour de main.

De plus, le jersey ne s’effiloche pas. Il ne nécessite pas de finitions en zig-zag qui sont peu esthétiques. C’est donc très facile et très rapide à coudre !

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Où trouver le tissu parfait pour les sachets de thé réutilisables ?

Le tissu idéal, c’est ce jersey bio non-teint et non blanchi. Mais il est disponible au mètre alors pour faire ces sachets de thé réutilisables, il faut à peine plus qu’une chute de tissu… Et avec les frais de port, ça devient vite très cher pour quelques sachets de thé. Peu de couturières ont du jersey bio non teint et non blanchi en stock.

Mais plus de problème ! Vous pouvez maintenant vous procurer le mini-kit pour réaliser vous-même vos propres sachets de thé zéro-déchet.

Il y a tout ce qu’il faut dedans, le tissu pour faire 10 sachets de thés, le patron de couture, les explications, la cordelette. Ce petit kit pour réaliser 10 sachets de thé est à un prix tout doux !

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Le kit complet pour réaliser vos 10 sachets de thé en tissu bio ✔

Vous avez maintenant tout ce qu’il vous faut pour vous lancer dans cette petite couture zéro-déchet.

Mon sachet de thé : tutoriel pas à pas.

Matériel de couture :

◆ Un coupon de jersey 100% coton bio non-teint 8 x 20 cm,

◆ Une cordelette en coton : 60 cm,

◆ Un gros bouton de votre stock,

◆ Une machine à coudre ou une surjeteuse.

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coudre avec la machine à coudre ou avec la surjeteuse : tout est possible !

Patron du sachet à thé.

J’ai testé plusieurs formes et celle-ci cumule tous les avantages :

◆ facile à remplir avec une grande ouverture,

◆ facile à vider et à nettoyer grâce à l’arrondi du bas.

Le patron comprend simplement un rectangle de 8 cm x 20 cm.

Etapes de couture

La couture des sachets de thé est particulièrement facile. Elle est accessible à tous les débutants en couture avec une machine à coudre ou une surjeteuse.

◆ Plier le tissu en suivant le schéma ci-dessous

◆ Coudre (à la surjeteuse ou au point droit de la machine à coudre) en suivant le schéma ci-dessous. Couper le surplus de couture

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◆ Tresser la cordelette sur environ 7 cm. Nouer le bouton décoratif sur le bout de la cordelette.

◆ Fixer la cordelette à l’aide d’un point zig-zag très serré sur un des angles du sachet de thé

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J’ai choisi de garder les marges de couture à l’extérieur du sachet de thé (et non pas à l’intérieur du sachet). C’est en effet plus facile pour vider le sachet et le nettoyer de ne pas avoir les feuilles de thé qui jouent à cache-cache avec les marges de couture.

Utilisation du sachet de thé cousu-main et zéro déchet

Le coton est une fibre très absorbante et le thé a un fort pouvoir de teinture ! C’est pour ces deux raisons que le tissu va se teinter au fil des utilisations ; ce n’est pas un problème.

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Après chaque utilisation, je le vide et le rince à l’eau claire. Je recommande de NE PAS le laver en machine et d’éviter le détergent ; à défaut vous risquez d’avoir une infusion aux produits de lessive.

Par contre, je pense garder un sachet dédicacé aux tisanes et un autre sachet uniquement pour les thés. Je veux m’assurer que mes tisanes restent sans théine.

C’est maintenant le moment idéal pour une petite tasse, ou pour une grande théière, à vous de doser !

Vous êtes prêtes pour vous coudre vos propres sachets de thés réutilisables ?

Si je travaillais dans un bureau, je ferais plusieurs sachets pour épater les collègues !

Souvenez-vous, le mini kit de couture de sachet de thé vous permet de coudre vos propres sachets de thé réutilisables en tissu bio.

Mini kit de couture écologique pour faire 10 sachets de thé✌

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Perdu dans la jungle des certifications textiles ? Défrichons le chemin !

Ecrit par Biologique, Monde textile 25 commentaires

Etat des lieux des certifications textiles durables, éthiques et/ou biologiques

De « coton durable » à « vêtements éthiques », les étiquettes des vêtements se remplissent d’appellations « vertes » jusque dans les rayonnages d’H&M. Mais que veulent dire ces certifications et ces logos ? Coton bio ? Manufacture éthique ? Avouez-le, on est vite perdu dans cette jungle de certifications !

Les règles de la Jungle des certifications « vertes »

Il existe plus de 100 certifications « éthico-durables » rien que pour le monde du textile. Pas étonnant qu’on soit perdu ! Voyons ensemble à quoi servent ces certifications.

Le textile (matière première pour la manufacture des vêtements) est principalement produit dans des pays à faible réglementation nationale, tant concernant la protection sociale que pour l’environnement. De plus, les règles internationales ne sont pas contraignantes (comme par exemple l’organisation mondiale du travail). Elles apportent une norme de comparaison, mais pas de garantie.

Parallèlement à ce manque normatif national et international, les consommateurs expriment une volonté croissante de consommer plus « éthico-durable ». Une étude réalisée dans 60 pays (Nielsen – 2015) montre que 66% de la population est prête à payer plus cher pour des produits et services «éthico-durables ».

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De cette conjoncture sont nés quantité de certifications. Elles sont le fruit d’associations d’entreprises privées du secteur textile, mais aussi d’ONGs ou de centres de recherche.

Et c’est là que le bât blesse. Nombre de ces sociétés qui financent les organismes de certification sont parties prenantes du système de la fast-fashion. Elles encouragent des certifications incomplètes, imprécises et parfois trompeuses pour bénéficier de l’essor du marché « éthico-durable » sans remettre en question le modèle de la fast-fashion.

En résumé, les certifications peuvent servir de couverture pour des sociétés qui veulent simplement profiter de ce qu’elles estiment être une nouvelle tendance. C’est du pur green-washing (tentative de traduction :« vert lavage », « verte teinture ») !

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Heureusement, toutes les sociétés et toutes les certifications ne sont pas concernées.

Quelles failles dans les certifications « éthico-durables » ?

Il existe des certifications plus complètes, plus contraignantes ou plus garanties que d’autres. Voici les principales faiblesses de certifications qui sont exploitées par les entreprises de la fast-fashion :

  • Certification ciblée : La certification ne couvre qu’une partie de la chaine de production. Par exemple, uniquement les matières premières, ou uniquement l’usage de produits chimiques durant la production des vêtements, etc. Ces certifications peuvent être utilisées de façon particulièrement trompeuses parce que le vêtement est étiqueté « éco-durable » sans autre précision. L’étiquetage laisse croire au consommateur que l’entièreté du vêtement est « éthico-durable ».

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  • Certification peu ambitieuse : Une certification se doit de fixer un cadre (ciblé ou complet) et des critères sur chaque étape qu’elle certifie. Certaines certifications ont du mal à fixer des critères ambitieux et clairs. Les critères sont parfois tellement vagues qu’ils deviennent inutiles. Par exemple Oeko-tex recommande l’approvisionnement des matières premières « à des fournisseurs qui peuvent prouver leurs responsabilité et leur durabilité (« sustainability ») ». Comment ? Avec quelles garanties ? Aucune précision sur le sujet. De facto, cette ambition de la certification devient simplement une recommandation qui finalement est ignorée.certification textile ambition GOTS BCI Oeko-tex EUlabel
  • Certification en auto-évaluation : La certification est une substitution à la confiance. Si vous connaissez un producteur de carottes, vous n’avez pas besoin qu’il soit certifié. Vous pouvez parler avec lui et lui faire confiance sur sa démarche et son sérieux « éthico-durable ». Les certifications amènent ce cachet de confiance pour des sociétés qui ne peuvent pas nous convaincre de visu. Mais comment s’assurent t’elles du respect de leur norme auprès des sociétés certifiées ? Certaines certifications font le choix de l’auto-évaluation. Parce que l’évaluation de chaque fournisseur sur de nombreux critères, chaque année, coûte extrêmement cher. Cela permet il vraiment d’avoir pleinement confiance ?

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  • Certification dépendante et opaque : Une certification qui est principalement financée par de grandes sociétés de la fast-fashion va t-elle pouvoir imposer le niveau de standard et de vérification nécessaire pour éviter le green-washing?

La transparence et l’indépendance des organismes de certification sont cruciales pour maintenir la confiance du consommateur.

Revue des certifications textiles principales

Mais ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain. Les certifications ne sont pas toutes trompeuses à dessein. Cependant, un consommateur averti en vaut mille et la petite revue des certifications textiles ci-dessous vous permettra d’identifier plus facilement les pièges du green-washing !

Il existe plus d’une centaine de certifications « éthico-durables » pour le textile. Les certifications les plus visibles sur le marché textile sont analysées ci-dessous.

  • OEKO-TEX
  • BCI : Better Cotton Initiative
  • EU Ecolabel de la Commission Européenne
  • GOTS : Global Organic Textile Standard

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Oeko-tex : la protection de la santé du consommateur avant tout

Le standard 100 de Oeko-tex garanti que le produit final ne contient aucun des produits identifiés comme dangereux pour la santé du porteur du vêtement. C’ets la certification la plus courante chez Oeko-tex. certification textile bio éthique green washing oeko-tex standard 100

Cette certification NE garantit PAS :

  • que les matières premières sont biologiques. Les OGM, pesticides et engrais chimiques sont autorisés.
  • que les produits chimiques dangereux ne sont pas utilisés durant la production. Ils peuvent être utilisés tant qu’ils sont retirés du vêtement avant sa commercialisation
  • que le traitement des déchets (en particulier les déchets liquides) est optimal. Le standard 100 ne traîte pas du tout du traitement des déchets.

Ce standard ne couvre donc aucune étape de production. Il se base uniquement sur le produit fini.

Par ailleurs Oeko-tex a mis en place un processus de certification des usines de production textile (STeP) qui traite l’utilisation et le traitement des produits chimiques. Cependant, cette certification ne restreint pas les produits chimiques nécessaires à la production de la viscose (CS2) et n’est pas nécessaire pour la certification Oeko-tex des vêtements avec le label Standard 100.

Le résultat est compliqué et porte certainement à confusion pour personne non-expert de ce panel de certification. Toute certification Oeko-tex doit être détaillée (Standard 100, STeP, Made in Green, etc) sinon elle ne veut rien dire.

« Better Coton Initiative » (BCI): Une initiative, mais pour certifier quoi ?

La certification BCI a été créée par le partenariat entre le WWF et un ensemble de mammouths du monde textile (H&M, Adidas, GAP, IKEA, etc). Les objectifs de cette initiative sont :

  • Réduire les pesticides dans la culture du coton.
  • Réduire la consommation en eau.
  • Augmenter la qualité des sols de culture.
  • Maintenir un niveau de qualité des fibres de coton.

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L’association BCI a mis en place un système de bonnes-pratiques et des manuels pour atteindre ces objectifs. Il n’existe pas de critères clairs pour mesurer l’atteinte des objectifs. Par ailleurs, rien n’est spécifiquement interdit (OGM, pesticides, engrais synthétiques, etc.).

La philosophie de base est que chaque cultivateur de coton doit s’inscrire sur un chemin qui tend vers plus de « durabilité ». C’est pour cette raison qu’il n’y a pas de critères définis de ce qui est accepté ou non. Ce qui est important, c’est de progresser dans la bonne direction.

Cette philosophie est largement défendable et les objectifs du BCI sont louables. Mais couplée à une auto-évaluation des fournisseurs pour garantir eux-mêmes leur progression sur le chemin de la « durabilité », c’est un peu nous faire croire au monde des Bisounours.

L’initiative BCI ne couvre pas l’aspect « éthique » de la production de coton (salaire minimum, etc.).

Vous comprenez qu’en termes de transparence et d’indépendance, le coton BCI n’est pas le roi de sa catégorie.

EU Ecolabel : le cycle de vie complet des vêtements

Cette certification porte exclusivement sur les critères environnementaux et non sur les critères sociaux. L’ensemble du cycle de production des vêtements est pris en considération (de la production de la fibre à la manufacture du vêtement). Tout produit commercialisé en Europe peut prétendre à cette certification même si il est produit en dehors de l’UE.

certification textile bio éthique green washing EU-ecolabel

L’EU Ecolabel assure une optimisation de la consommation en eau et du traitement, recyclage des déchets et en particulier des rejets liquides.

Cependant, cette certification NE garanti PAS :

  • que le coton est biologique. Cette certification s’applique pour les fibres naturelles et synthétiques,
  • que la viscose est produite en accord avec les meilleures techniques disponibles pour la protection de l’environnement.

L’EU Ecolabel est révisé tous les 4-5 ans. Ce qui ne permet pas toujours de rester à la pointe des meilleures technologies environnementales disponibles.

GOTS : globale et véritablement « éthico-durable »

Le « Global Organic Textile Standard » (GOTS) est la certification la plus complète. Elle couvre les aspects environnementaux, de la culture (pas d’OGM, de pesticide, d’engrais synthétique, etc.) à la confection des vêtements (teinture, traitement du textile, manufacture des vêtements, etc.). C’est la seule certification traitée dans cet article qui garanti que le coton soit biologique, du moins pour un certain pourcentage du vêtement fini. 95% de fibres d’un vêtement doivent être de provenance biologique pour qu’il soit certifié GOTS. Cela inclut les étiquettes, fermetures éclairs, ruban de décoration, thermocollant, etc.

certification textile bio éthique green washing GOTS global organic textile standard

Par ailleurs, cette certification transversale couvre aussi les aspects sociaux. Ils ne sont clairement pas la priorité de GOTS. Le critère fondamental est le respect du règlement mondial du travail principalement pour les étapes de traitement du coton et de confection des vêtements (travail des enfants, heures supplémentaires, salaires décents, etc.).

La certification des sociétés et fournisseurs est assurée par un contrôle annuel sur l’ensemble des critères.

C’est la certification de tous les fournisseurs des tissus bio de Mars-elle.com.

Résumé certification textile

Voici le resumé des quatre certifications analysées:

certification textile ambition GOTS BCI Oeko-tex EU-ecolabel

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Halte là, green-washing !

Vous comprenez aisément à la lumière des résumés ci-dessus que les certifications « éthico-durables » peuvent facilement être utilisées à des fins purement marketing. Tromper un consommateur qui veut s’engager dans une consommation responsable n’est pas si compliqué. Certaines marques font du pur green-washing sans volonté de progresser sur un chemin « éthico-durable ».

Cette dérive est largement dénoncée par le rapport « The false promise of certification » ( Changing Market Foundation – 2018) et par « Clean Clothes Campaign ».

Cet état des lieux des certifications est loin d’être exhaustif. Renseignez-vous en partagez autour de vous, avec vos familles, amis, collègues et même ici, les informations, les questions sur le sujet. Il existe une quantité d’autres labels et standards à investiguer qui balisent et garantissent, plus ou moins, les aspects éthiques et/ou environnementaux.

Mais vous comprenez maintenant, qu’une étiquette «  coton durable » ne donne pas nécessairement toute l’information pour vous permettre de faire un achat engagé!

Un consommateur averti en vaut mille ! Gardez l’œil ouvert!

 

Pour aller plus loin :

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certification textile ambition GOTS BCI Oeko-tex EU-ecolabel

jersey biologique tutoriel couture

Mars’elle et ses tissus fleuris jersey bio bio sortent du bois

Ecrit par Biologique, Coton, Inspiration 1 commentaire

Aujourd’hui, c’est un jour que j’attends avec beaucoup d’impatience depuis près d’un an.

Je me sens à la fois fébrile et extrêmement chanceuse de pouvoir enfin vous présenter le fruit de mon travail.

Dans le monde textile, on peut trouver, d’une part des tissus biologiques généralement unis et intemporels, et d’autre part des tissus à motifs (ceux qui me font complètement craquer) dont nous ne savons le plus souvent rien du tout. D’où viennent-ils ? Quelles qualités ont-ils ? Parfois, même la composition, le mélange des fibres reste un pur mystère.

Si vous êtes amoureuse des motifs et que vous voulez prendre soin de la planète, vous voici dans une situation schizophrénique ! Encore un paradoxe. Encore du pour et du contre. Encore une obligation : choisir entre votre plaisir et vos valeurs, entre le Ying et le Yang.

Et c’est précisément sur ce constat qu’est née Mars’elle , une marque de tissu engagée navigant entre Ying et Yang. Les tissus que je vous présente aujourd’hui sont le fruit d’une série de choix qui ensemble forment l’identité de Mars’elle :

  • le choix de la matière première,
  • le choix du tissage,
  • le choix environnemental,
  • le choix géographique,
  • le choix du style,
  • le choix de la qualité, jusque dans les détails.

Une fois n’est pas coutume : faire ces choix n’a jamais été aussi simple ! Voici le détail choix par choix, les paradoxes de la couturière, les besoins et les envies d’une amoureuse du tissu tels qu’ils ont façonné le chemin de Mars’elle.

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Mars’elle est née dans les échantillons de tissus, nombreux, petits, avec leurs étiquettes, fiches techniques et certificats. Je les ai regardés de loin, de près, caressés, retournés, pliés, chiffonnés, étirés pendant des semaines et mon regard est resté sur celui-là, le tout doux, le tout léger, avec ce petit reflet magnifique pour un prix raisonnable. Une fois les premiers motifs tests imprimés, je l’ai cousu, porté et finalement c’est celui-là que Mars’elle a choisi. C’est un produit de qualité. Je vous montre ?

Matière : le choix du coton

Choisir le coton dans le cadre d’une démarche engagée pour l’environnement n’est pas aussi évident qu’il y paraît. Cette fibre consomme énormément d’eau (voir l’article sur la culture du coton et l’article sur la consommation d’eau du coton bio) et son traitement requiert parfois une chimie importante. Le coton est responsable de bien des dégâts aux quatre coins du monde.

Le coton est produit à grande échelle partout sur notre globe. C’est une fibre largement utilisée pour l’habillement et son nom est bien connu de l’utilisateur final. Toutefois, le déficit d’information laisse un vaste espace de communication pour le lancement d’une nouvelle marque engagée. La fibre de banane peut aussi faire de très beaux textiles, mais pour une novice, ce n’est pas si simple de se lancer le monde de la banane. Alors qu’avec le coton, c’est bien plus simple.

Le coton est donc la fibre la plus évidente pour commencer une collection textile responsable, parce que le coton est une fibre végétale naturelle, elle doit donc le rester jusqu’au contact avec votre peau.

Pour allier le Ying et le Yang du coton, le pour et le contre, Mars’elle fait le choix du tissu coton biologique.

Tissage : le choix du jersey

Choisir le jersey, c’est la décision « disruptive ». Du jersey BIO, vous voyez ça souvent ?

Et c’est bien dommage, parce que le jersey est une étoffe particulièrement simple à travailler tant pour des vêtements confortables que pour des réalisations plus « chics » (Aaaah, si nous pouvions encore demander à Coco ce qu’elle en pense ! ).

Avec Mars’elle, vous ne devez plus choisir entre votre envie de protéger l’environnement et vos envies de couture jersey ! Cette première collection est un retour aux sources.

Mais le jersey BIO nécessite aussi d’avoir un tissu 100% coton : pas une trace d’élasthanne dans le tissu. La logique de Mars’elle ne peut souffrir aucun compromis sur ces valeurs environnementales : le jersey de Mars’elle est donc 100% coton, 100% BIO.

Le jersey 100% coton a une élasticité moindre que le jersey de fibres mélangées (coton plus élasthanne) ou que le lycra. Il est moins nerveux.

Pas de panique, il ne vas pas se déformer jusqu’à garder une forme incongrue ! Mais quelques précautions de couture s’imposent ; comme de faire une piqure de soutient de l’encolure lors de la pose de parementures ou de cols. Rien de sorcier.

Pour le reste, le jersey est le tissu des T-shirts, avec un choix de grammage suffisamment élevé pour ne pas être transparent et suffisamment bas pour garantir légèreté et fraicheur en été. C’est un exercice subtil d’équilibriste que de choisir la tenue, le poids, et la résistance du tissu pour assurer douceur et maintien ! C’est le Ying et le Yang du jersey.

 

Cerise sur le gâteau, une finition anti-bouloche est appliquée au tissu de Mars’elle. Fini les T-shirts portés trois fois et qui ressemblent à un sapin de Noël pour « Poly Pocket » avec des mini-bouloches sous les bras ! Le jersey bio de Mars’elle est pensé pour le confort mais aussi pour résister aux frottements de la vie.

Environnement : jersey bio et la transparence.

Les certifications, c’est une jungle incroyable. En particulier pour le textile, vous pouvez aisément vous perdre entre les appellations et parfois les certifications durables, écologiques, biologiques, éthiques, etc.

Mars’elle ne fait aucun compromis sur ce terrain-là et a sélectionné la certification la plus élevée en termes de respect de l’environnement (de la culture à la production). En plus, cette certification garantit aussi le respect des personnes et de leurs conditions de travail.

GOTS est le choix le plus exigeant. La certification GOTS vous garantit des tissus biologiques et éthiques. Bien sûr, ça a un coût. C’est le Ying du Yang des questions environnementales et éthiques.

Mars’elle n’est pas certifié GOTS, ce qui signifie que les tissus perdent leurs certification au moment de l’ouverture des rouleaux dans l’atelier.

Géographie : le choix de l’Europe

Notre continent a longtemps été un pôle d’excellence en matière de production textile, jusqu’au jour où la mondialisation a frappé le monde occidental. Mais ici et là, disséminés en Europe, il reste des producteurs de textile.

Mars’elle a décidé de travailler avec ces producteurs européens. Pas parce qu’ils sont passionnés ou nécessairement meilleurs ; mais parce qu’ils font perdurer un savoir-faire proche de nous.

Le coton cultivé loin d’ici, là où l’eau et le soleil sont plus généreux, a convergé vers la Grèce où il a été tricoté, teint et imprimé pour vous.

Et comme pour les choix environnementaux et éthiques, le choix géographique implique un coût plus élevé. Chaque choix est difficile ; il faut en être conscient et assumer les conséquences de chacun d’entre eux. Le Ying et le Yang, vous dis-je !

Mars-ELLE tissu biologique coton jersey organic fabric

Style : le choix des jersey imprimé (et de l’uni)

Je ne veux plus devoir choisir entre mes convictions écologiques, mon besoin d’avoir des vêtements unis dans ma garde-robe et mon plaisir incroyable de coudre des tissus à motifs. Ce sont deux éléments complémentaires, mon Ying et mon Yang (encore eux) : les unis de la sobriété et les motifs du plaisir !

Les jerseys BIO, ne sont pas légion. Les jerseys BIO à motifs le sont encore moins. Et les rares jerseys BIO à motifs sont bien trop souvent «layette-bébé-design ». Il est temps de vous faire PLAISIR sans compromis avec de beaux tissus, de beaux motifs et une certification BIO à toute épreuve.

Une couture toute simple réalisée avec un bel imprimé vous donnera sans effort un look affirmé et lumineux.

Les motifs, c’est l’occasion d’exprimer pleinement votre personnalité ! Lorsque vous cousez vos vêtements, vous avez la possibilité d’exprimer votre individualité et de mettre en évidence votre créativité. Les motifs sont un moyen de plus, un incroyable atout pour vous distinguer. Discrètement ou en look complet, ce qui compte c’est de vous exprimer et d’y prendre du plaisir.

Mais pas que de l’extravagance, les unis sont aussi de la fête. Parce qu’ils sont les meilleurs amis des motifs. Et pour pousser cette logique jusqu’au bout, les unis de Mars’elle sont assortis aux couleurs choisies pour les motifs. C’est la porte ouverte à la grande création !

 

jersey coton biologique vendu au mètre tissu bio motif bleuet bleu marine Mars-ELLE

 

Pour une fois le choix a été de ne pas choisir. On prend avec nous les motifs ET les unis !

Qualité et engagement : jusque dans les détails

Mars’elle s’engage jusque dans les détails. Votre jersey est BIO de bout en bout mais pas question d’oublier les aspects non-textiles : les enveloppes qui emporteront votre coupon jusqu’à vous sont produites à partir de papier recyclé, de même que les cartes qui se trouvent dans votre paquet.

 

Après tous ces choix, l’aventure peut enfin commencer avec les jersey bio imprimé et uni de Mars-Elle.com disponibles uniquement sur la boutique en ligne!

Et j’ai incroyablement hâte de voir ce que vous allez réaliser avec les tissus de Mars’elle ! Voir ce qu’ils vous inspirent ?

Les tissus sont en prévente jusqu’au 30 juin. Attention, les motifs ont été produits en toute petite quantité.

Je reviens très vite pour vous parler de l’inspiration à la base de la création de cette collection et aussi pour vous raconter les premiers pas de Mars-Elle.com et tout le travail réalisé en amont (si vous voulez ne rien rater, pensez à vous inscrire à la Newsletter)

Irrigation coton biologique et conventionnel consommation en eau impact

Entre le coton biologique et le coton conventionnel, la guerre de l’eau est déclarée !

Ecrit par Biologique, Coton, Monde textile 5 commentaires

Un des aspects fondamentaux de la culture du coton biologique et du coton conventionnel, c’est l’eau. La culture du coton est tenue responsable de l’assèchement de la mer d’Aral (oui, toute une mer, pfuittt, envolée). En Inde, elle est aussi pointée du doigt lorsqu’il est question de la problématique grandissante de l’appauvrissement des nappes phréatiques.

Le coton et l’eau vivent une histoire d’amour compliquée. Le coton a des besoins considérables qui tentent à assécher sa partenaire, la terre. Une relation à la vie à la mort qui peut vite devenir mortelle !

Est-ce que ce couple est aussi problématique si on remplace le coton conventionnel par son frère, le coton biologique ? (Ceci est une expérience purement métaphorique, à ne surtout pas tenter avec des amis pour vérifier le taux de toxicité de leur couple…)

En se baladant sur le net, vous trouverez des informations presque miraculeuses : la culture du coton biologique consomme 91% d’eau en moins que la culture du coton conventionnel. Autrement dit, la culture biologique permet de consommer 10 fois moins d’eau que la culture conventionnelle. Waaaaw, c’est presque magique. C’est tellement magnifique que j’ai voulu en savoir plus !

C’est mon côté Saint Thomas. Pour y croire, je dois le voir. Je me suis perdue des heures durant dans les méandres du net pour collecter, digérer et comprendre des informations techniques, rébarbatives et parfois même un peu contradictoires. Le but est de comprendre ce chiffre magique : 91% en moins !

Pour bien comprendre tout ce qu’implique la culture biologique du coton comparée à la culture conventionnelle, vous pouvez vous replonger dans l’article dédié à la culture du coton biologique comparée à la culture conventionnelle et dans l’article dédié aux besoins climatiques du coton.

Irrigation coton biologique et conventionnel consommation en eau impact

Système d’arrosage partiellement à l’abandon

Vous venez avec moi questionner la magie du 91% ? Comprendre ce qu’il y a sous un chiffre apparemment simple et magnifique ? C’est parti !

A la recherche du “91%” perdu en faveur du coton bio

Ce chiffre magique de 91% se retrouve sur bien des pages web sans aucune référence expliquant d’où il vient, pourquoi, comment, sur base de quelles hypothèses…

Et il est difficile à traquer le bougre. Parce qu’il laisse peu de traces derrière lui. Pas de liens, pas de références vers les études. Ce 91% est partout mais est très peu documenté. Le net n’est pas toujours aussi transparent qu’il le fait croire.

J’ai finalement mis la main sur la source de cette information. Ou plutôt sur les conclusions du rapport, mais c’est déjà pas mal. Les chiffres ont été bien moulinés et sont super clairs. Trop clairs, trop simple ?

L’étude de « Textile Exchange » reprend les productions de coton sur l’année 2014 de l’Inde, de la Chine, des Etats-Unis, de la Turquie et de la Tanzanie qui à eux seuls totalisent plus de 95% de la production mondiale de coton. L’échantillon considéré pour cette étude est très largement représentatif de la culture du coton.

L’étude évalue deux types d’empreintes sur l’eau :

  • L’empreinte  « Bleue » : c’est l’eau d’arrosage et d’irrigation. C’est celle qui est pompée des rivières et des nappes phréatiques. Cette eau va être utilisée par la plante (pour se construire, pour respirer, etc.) ou bien elle va être restituée directement vers le sol. Etant donné que le chemin de l’eau est modifié, toute l’eau prélevée par le système d’irrigation et d’arrosage sera comptabilisée même si la plante n’en utilise qu’une partie.
  • L’empreinte « Verte » : c’est l’eau de pluie ou l’humidité naturelle du sol. Dans ce cas, seule l’eau consommée par la plante est prise en compte. L’eau de pluie non utilisée par la plante ne subit pas d’impact dû à la culture du coton. Elle poursuit son chemin naturel vers le sol.
Irrigation coton biologique et conventionnel consommation en eau impact

Canal d’irrigation

Le rapport ne fait pas mention des hypothèses prises sur les données climatiques. Ben oui, on parle de centaines de milliers de fermes, c’est dur d’être précis sur les niveaux de pluie, le taux de pénétration dans le sol. Même imprécision pour la consommation d’eau d’irrigation (mon côté Saint Thomas vous disais-je…). D’où viennent ces données d’entrée ? Dans quelle moulinette à chiffres sont-elles passées ? Aucune idée !

Bref, « Textile Exchange » secoue le chapeau et Tadam, en sort le joli chiffre de 91%. C’est bon, ne cherchez plus ! On l’a trouvé le calcul de ce joli 91% qui se balade partout sur la toile. Dix fois moins d’eau pour la culture du coton biologique que pour le coton conventionnel.

Le WWF en action pour le coton

Mais je ne me suis pas arrêtée là, et j’ai mis la main sur un joli rapport réalisé par le WWF pour le compte de C&A (oui oui, la grosse marque de prêt-à-porter) qui devait aussi se demander d’où venait ce beau 91%.

L’étude, très sérieuse et très complète met en œuvre un procédé d’évaluation de la consommation d’eau totale pour la culture du coton conventionnel et du coton biologique pour plusieurs centaines de fermes dans différentes régions d’Inde (plus de 200 fermes biologiques). L’étude a porté sur les cultures de 2012 et 2013. Les données ont été collectées le plus précisément possible, cependant certaines variables ont dû être estimées (le temps de pénétration de l’eau dans le sol, etc.). Les résultats de ce type d’étude doivent toujours être interprétés avec précaution.

Par ailleurs, les zones concernées dans l’étude sont globalement pas ou peu irriguées. Ce qui est plutôt peu courant pour la culture du coton conventionnel qui en général use et abuse de systèmes d’irrigation.

Irrigation coton biologique et conventionnel consommation en eau impact

Système d’arrosage qui pompe directement dans la nappe phréatique.

Premières observations de l’étude du WWF sur la consommation d’eau du coton bio et conventionnel.

Après analyse des chiffres et des graphiques, les premières conclusions ressortent :

  • Dès qu’il y a irrigation, l’empreinte « Bleue » globale augmente drastiquement étant donné qu’il faut prélever 2 litres sur une rivière pour espérer asperger 1 litre sur la plante, le reste sera perdu en fuites et évaporation. Sur le litre utilisé pour l’arrosage, la plante n’en prélèvera qu’une fraction. Mais dans le calcul, c’est bien les 2 litres prélevés dans la rivière ou les nappes phréatiques qui sont pris en considération. En terme d’efficacité d’utilisation de l’eau prélevée, c’est très mauvais.
  • Les sols biologiques sont plus riches en matières organiques, ils retiennent donc plus l’eau que les sols érodés de la culture conventionnelle. La richesse organique des sols de culture biologique est due notamment à la rotation des cultures, la mise en jachère, l’acceptation des « mauvaises-herbes », etc. De ce fait, l’empreinte « Verte » des cultures biologiques est plus élevée, pas parce qu’il pleut plus, mais parce que le sol retient plus longtemps l’eau de pluie grâce à sa matière organique. Cette eau de pluie peut donc plus profiter à la plante. De ce fait, le coton a moins besoin d’être arrosé et l’empreinte « Bleue » est plus faible.
  • Pour les zones géographiques qui ne nécessitent pas d’irrigation, le total des empreintes « Bleue » et « Verte » pour le coton conventionnel est légèrement supérieur à celui du coton biologique (c’est bien la tendance qu’on attendait, mais on est loin des 91%). Et oui, un plan de coton qu’il soit engraissé aux produits chimiques ou pas a besoin de plus ou moins la même quantité d’eau.

Mais le rapport ne s’arrête pas là et considère l’empreinte « Grise » sur l’eau. Cette empreinte considère la quantité d’eau nécessaire pour diluer les polluants relâchés dans l’environnement à un niveau acceptable selon les standards internationaux.

Cette quantité d’eau calculée pour quantifier l’empreinte « Grise » n’est pas effectivement prélevée à l’environnement pour diluer les polluants. Mais elle est néanmoins prise en compte pour considérer deux situations finales qui sont comparables (aka : un environnement sain).

Selon cette étude, en Inde, l’empreinte sur l’eau (et non pas la consommation, on est bien d’accord !) est globalement 25 fois plus élevée pour la culture du coton conventionnel que celle du coton biologique. Gloups… Cette façon de calculer l’empreinte sur l’eau prend en compte la pollution de l’eau sur un échantillon de fermes cotonnières avec peu, ou sans irrigation.

Comparaison de la consommation en eau du coton biologique et conventionnel irrigation empreinte grise polluant assèchement des nappes phréatiques

Dans le cas d’une comparaison qui prendrait en considération l’empreinte grise et l’irrigation des cultures conventionnelles, on peut s’attendre à des extrêmes encore plus prononcés. Dans ce cas, la culture biologique du coton permettrait un impact sur l’eau peut-être 30 ou 40 fois moins important que la culture conventionnelle. Attention, ceci est une extrapolation qui n’est pas confirmée par une étude en bonne et due forme.

Conclusions de Mars’elle sur les consommation d’eau du coton bio

La première conclusion, c’est que ça n’est pas si simple de comparer des pommes et des poires (culture conventionnelle et biologique, irrigation ou pas d’irrigation, variations du climat). Les deux rapports analysés ci-dessus prennent des échantillons de base différents et appliquent des méthodes de comparaison différentes. Et encore, là je vous ai fait la version « courte » (oui oui, aussi courte que possible) parce que des méthodes d’évaluation, des rapports et des statistiques, il en existe bien d’autres.

Fondamentalement, qu’est-ce qu’il faut retenir de tout ça ?

Sans irrigation, le coton biologique ne consomme pas beaucoup moins d’eau pour sa croissance que son copain conventionnel. Cependant, la majorité de la culture conventionnelle de masse est faite dans des zones avec un très fort besoin en irrigation. Ce qui impacte terriblement l’empreinte globale de la culture conventionnelle. Et tout ça sans compter l’eau qui serait nécessaire pour diluer à un niveau acceptable les polluants répandus un peu partout dans les sols et les eaux par cette même culture conventionnelle.

Et comprenez bien qu’ici, nous ne parlons que de la culture du coton. On n’a même pas comparé la consommation en eau pour la production textile et la teinture pour une filière classique, ou une filière GOTS !

Bref, dites 91% en moins, 10 fois mois, 25 fois moins, si ça vous arrange (et que vous ne souhaitez pas vous lancer dans 4 pages de digressions comparatives), mais surtout citez vos sources !

Les sources utilisées pour cet article :

Les conclusions du rapport de Textile Excahnge

Le rapport du WWF pour C&A

coton bio couture écologie durable

Pourquoi du tissu en coton biologique pour Mars’elle?

Ecrit par Biologique, Coton, Monde textile 13 commentaires

Tissu en coton bio : Etat des lieux

 

Quand je parle de mon projet de tissu bio autour de moi, les gens me demandent souvent, « Mais ça veut dire quoi exactement coton biologique ? » ou bien « qu’est ce que tu veux dire par « coton biologique », tu ne vas pas le manger quand même?»….. Je réalise suite à ces discussions, combien nous sommes souvent déconnectés des réalités du monde textile.

Le textile et en particulier la mode, représentent un marché d’environ, à la grosse louche 3,000,000,000,000 dollars par an. Autrement dit 3 millions de millions de dollars par an (ça fait un sacré paquet de tissu n’est ce pas ?). C’est un secteur qui vend une image glamour et qui reste sous les radars de la transition écologique actuelle qui touche pourtant largement l’alimentation et l’énergie. Alors soulevons ensemble un bout de l’épais tapis qui recouvre tout ça pour tenter de comprendre le « coton biologique ».

Tout d’abord, pourquoi ce besoin de coton biologique ? Simplement parce que environ 2,5% des terres cultivables mondiales sont consacrées à la culture du coton, alors que cette même culture du coton consomme environ 15 à 20% des pesticides mondiaux. Gloups.

 

Coton bio récolte

Autrement dit, les pesticides sur les champs de tomates (culture conventionnelle qui probablement ne se fait même plus dans un « vrai champ ») c’est déjà pas jojo, mais pour le coton, à surface équivalente, on asperge environ 10 fois plus de produits chimiques. On ajoute à ça, les engrais, la consommation incroyable en eau, l’appauvrissement des sols, les traitements chimiques de la fibre et du tissu et j’en passe et des meilleures. S’impose alors naturellement la nécessité impérative de repenser et de revoir le modèle de production du coton.

Coton biologique versus coton conventionnel : le duel

 

Je ne suis pas ici pour démoraliser l’assemblée. Non ! Je suis ici, parce qu’il existe des solutions. Des solutions connues, maitrisées et applicables qui permettent de répondre point par point aux problématiques de pollution de la culture du coton et de la fabrication textile. YESSSSSS ( je vous avait dit que j’avais des bonnes nouvelles).

Voici un petit tableau comparatif des grandes étapes de culture et de manufacture pour vous permettre de comprendre l’impact du coton biologique comparé à son opposant, le coton conventionnel. Petit duel en règle, niak niak:

Biologique
Conventionnel
Préparation des graines
Non traitée, sans OGM
Traitées avec des fongicides et insecticides, possibles OGM
Préparation du sol
Rotation des cultures, engrais naturels
Engrais synthétique, mono culture intensive appauvrissement des sols
Contrôle des « mauvaises herbes »
Arrachages mécaniques ou manuels et tolérance sur les mauvaises herbes bénéfique pour les insectes et animaux
Insecticides et pesticides utilisés en masse, sol mis à nu.
Production (filage)
Stabilisation de la fibre avec utilisation d’agents non-toxiques
Stabilisation de la fibre avec utilisation d’agents toxiques
Blanchiment
Blanchiment au peroxyde non-toxique
Blanchiment à la chlorine, création de sous-produits toxiques
Traitement du tissu
Traitement à l’eau chaude avec contrôle du PH par des produits non-toxiques
Traitement à l’eau chaude et produits chimiques additionnels
Teinture
Basse concentration de métaux lourds et de sulfures
Haute concentration en métaux lourds et sulfures
Impression
Pigments en base aqueuse ou pigments sans métaux lourds
Pigments issus du pétrole avec haute concentration en métaux lourds
Prix d’achat
Elevé
Bas
Prix sur le long terme
Le prix juste pour protéger notre environnement. Les coûts des mesures pour protéger l’environnement et la société sont inclus à chaque échelon dans le processus de production.
Enorme. Les coûts liés aux impacts sur l’environnement (dépollutions, coûts sociaux, etc.) ne sont pas pris en compte dans le prix de vente et devront être assumés plus tard par on ne sait pas bien qui…

Coton biologique de la graine au tissu mars-elle tissu vente au mètre coton bio

 

Bref, on compte les points, et on comprend vite que les jeux sont biaisés, que les dés sont pipés, que l’arbitre est un gros vendu. Que seul le prix d’achat compte. Qu’à l’échelle mondiale les autres points sont du pipeau sinon, je ne serai pas en train d’expliquer à tout mon entourage « pourquoi du coton bio »…. Pourquoi, le coton biologique devrait être la norme!

Quel futur pour le Coton Biologique?

 

Noooon, je vous avais dit que je n’étais pas ici pour démoraliser l’assemblée, alors… place aux bonnes nouvelles !

En 2016, il y a eu une production d’environ 110 000 tonnes de coton biologique, ce qui représente une part d’environ 0,5% de la production mondiale du coton. Hé ! On avait dit des bonnes nouvelles Mars’elle. La bonne nouvelle, c’est que les chiffres de 2017 doivent encore être compilés et digérés par la grande machine à statistique, mais une augmentation signification de la production est attendue. On attend une augmentation d’environ 3-4% comparée à la production de 2016.

En parallèle, le coton durable se taille lui la part du lion. Son patronyme n’est pas particulièrement bien choisi et, en bon mot valise qu’il est, il englobe tout et un peu n’importe quoi (je vous parlerai de cela dans un prochain article). Oui, sa définition n’est pas claire comme du cristal, mais il connaît une augmentation significative sur les dernières années. Il représente actuellement environ 15% de la production mondiale annuelle du coton. Ce qui veut dire que les mentalités évoluent, enfin !

 

fleur de coton bio pesticides

J’ai encore tellement de choses à partager avec vous sur le textile, la jungle des certifications, ce fameux « coton durable », l’hypocrisie des grandes marques, les avancées significatives en agronomie, les questions d’impact social, le modèle économique. Et encore une foule d’autres sujets pour soulever ensemble, un petit peu plus chaque fois, le tapis qui nous cache la réalité du monde du textile.

Découvrez la dernière collection de tissu en coton Biologique imprimé de Mars’elle (fournisseurs certifiés GOTS).

 

Références:

Pour en savoir plus, rendez-vous sur :