Site icon Mars'elle

9 astuces pour une couture plus durable.

Lorsque j’ai commencé à coudre, j’ai tout de suite arrêté d’acheter des vêtements dans les magasins du prêt-à-porter. Et ça a été un soulagement immense.

Un soulagement parce que pour moi le prêt-à-porter est vraiment l’incarnation d’une démarche non-durable par définition.

Mais après plus de 7 années à coudre ma garde-robe, j’ai dû ouvrir les yeux, sur mes dérives.

La couture ce n’est pas par essence plus durable. Il m’arrive effectivement d’avoir des réflexes, ou des périodes ou ma couture flirte avec fast-fashion. J’achète du tissu et des patrons, je couds des vêtements et ils s’entassent dans ma garde-robe sans que je ne les porte.

Régulièrement je fais le point sur ma façon de gérer la couture de ma garde-robe. Ça me permet d’aligner mes valeurs avec mon quotidien et d’éviter les phases de couture-fast-fashion.

Je vous ai fait un petit compte rendu des 9 axes d’action que j’ai identifiés au fil des années pour coudre plus durablement !

1 – Coudre des vêtements que je vais porter : mieux connaître ses tissus

Je vous en ai parlé dans un autre article : la raison principale de mes cousettes non portées lors de mes premières années de couture était ma mauvaise connaissance des tissus. Beaucoup de mes cousettes ont souffert de :

Fail tissu. le polyester, je n’aime vraiment pas ça. Je l’ai portée deux fois. Pourtant elle est super jolie et me va très bien….

Bref, mieux connaître les tissus, c’est vraiment un gage pour avoir plus de cousettes portées et donc plus durables !

2– Coudre des vêtements que je vais porter : mieux connaître son corps

L’erreur classique, c’est de ne pas bien se connaître soi. Physiquement parlant. Oui, toutes les coupes ne tombent pas pareilles sur toutes les morphologies. Et le scénario pour qui ne se connaît pas trop bien est cousu de fil blanc… :

Nous sommes les seules à décider si oui ou non, ça nous « va bien ». Mais en attendant, le rendu sur nous est visuellement très différent de ce qu’on imaginait.

Alors apprenez ! Essayage après essayage, cousette après cousette, ratage après ratage (et oui, c’est normal) à mieux connaître votre morphologie et ce que vous trouvez qui vous va bien.

Je suis d’avis que « ce qui nous va » n’est pas une science exacte en fonction de tel ou tel type de morphologie. Je pense que nous avons le droit d’avoir un avis qui nous est propre sur cette question très personnelle. Encore faut il y avoir bien réfléchi avant de se lancer dans la couture pour éviter la déception !

3  – Coudre des vêtements que je vais porter : mieux connaître ses goûts

Je sais que je ne suis pas la seule dans cette catégorie. Imaginez-vous face à ce tissu qui vous fait de l’œil. Vous aimez les couleurs et les motifs du tissu. Ça résonne en vous et vous vous sentez heureuse de l’avoir entre vos doigts et excitées de penser au super vêtement que vous allez pourvoir coudre dans ce tissu-coup-de-cœur.

Mais après une couture longue et appliquée, votre vêtement fétiche reste pourtant au placard. Parce qu’au quotidien il ne va pas avec votre style de vie. Finalement cette couleur ne vous va pas au teint. Vous n’avez pas de vêtements qui « vont bien avec ». Bref, votre cousette super puissante passe finalement la majorité de son temps au placard.

Ce n’est pas la veste la plus passe-partout de l’histoire. et pourtant je l’ai portée tout l’été ! Impactant peut rimer avec quotidien !

En connaissant mieux mes goûts j’ai pu coudre des vêtements super forts et impactant mais que je porte aussi très souvent. Alors qu’il y a quelques années, j’étais super fière de ces cousettes à forte personnalité, mais elles ne sortaient pas de ma garde-robe !

4 – Coudre ses chutes de tissus

Voilà un grand sujet : les chutes de tissus. Si vous avez des enfants ou aimez coudre pour des enfants, c’est un sujet assez évident. En effet, un petit short, t-shirt ou une jupette rentre facilement dans un rectangle de tissu rikiki.

Mais il existe tout un tas d’utilisation possible des chutes de tissus. Voici mes applications préférées :

Pour le chaine et trame :

Jersey :

Mais il existe une infinité de possibilités pour utiliser tous ces bouts de tissus et ne pas les gâcher. Si vous cherchez de l’inspiration, j’ai un tableau Pinterest avec beauuuuuucoup de possibilités en fonction de la taille du tissu !

Quelle couturière n’aime pas coudre des pochettes et des trousses tout en assemblant des chutes de tissus ?

5 – Faire durer le vêtement cousu grâce aux finitions

Voilà un point super important. Une problématique que j’ai aussi rencontrée. Et rien de moins durable qu’une cousette qu’on doit jeter ou recycler après deux passages en machine à lessiver parce que les finitions ne tiennent pas le coup.

Mauvaise finitions = frustration + gâchi

Maintenant je m’applique sur les finitions. Je prends le temps. Et surtout je réfléchi aux finitions qui conviennent le mieux à mon tissu. Mais pour ça il faut impérativement apprendre à mieux connaître les tissus.

6 – Optimiser son plan de découpe

Je pense que si l’optimisation du plan de découpe était une discipline Olympique, j’aurai enfin une chance de médaille.

Optimiser son plan de découpe, c’est surtout l’occasion de garder des plus grands morceaux de chutes de tissus et donc de pouvoir mieux les rentabiliser pour de futurs projets avec ces chutes.

Il y a très souvent de la place pour optimiser un plan de coupe. En effet, tous les patrons sont fournis avec un plan de découpe. Mais ce plan est prévu pour toutes les tailles. Ce qui signifie que si n’avez pas la taille maximale du patron, il y a clairement matière à mettre en application ses compétences de wineuse de Tétris.

Mais attention : trop d’optimisation tue l’optimisation et le respect du droit fil est fondamental. Enfin, presque toujours… Personnellement je m’autorise des entorses pour les doublures ou les pièces de finition. Mais chuuuuuut, parce que ça n’est clairement pas une pratique recommandable.

7 – Coudre son stock de tissu

Il faut attendre le septième point avant de vous parler du stock de tissu…. Mais c’est parce que je n’ai pas du tout une gestion 100% durable de mon stock de tissu.

Pourtant le constat est clair : un tissu qui est stocké et qui n’est pas utilisé n’est pas durable. Mais la gestion de mon stock de tissu perso (je ne parle pas des tissus de Mars-elle.com, ça c’est autre chose) reste quelque chose de compliqué. De trèèèèèès compliqué.

Je suis très attachée à mes tissus. Mon stock est comme une bibliothèque remplie de moments de vie et de coups de cœur et de souvenirs. Mais le côté négatif, c’est que j’ai peur de couper mes tissus. J’ai peur d’être déçue du résultat. J’ai peur de ne pas être à la hauteur du tissu.

Ce n’est ni rationnel, ni durable. Et j’essaye vraiment d’y travailler. Mais disons que c’est plus facile à dire qu’à faire 😉

8 – Choisir des matières premières plus durables

Si vous me suivez depuis un petit temps sur ce blog ou sur Instagram, vous savez que l’impact écologique de nos tissus est énorme. C’est un sujet qui me passionne, mais qui m’a aussi très fort choqué quand j’ai commencé à coudre et que j’ai regardé de plus près de quoi étaient fait les tissus.

Je ne vais pas revenir sur ce point en détail ici. Mais prenez un peu de temps pour mieux comprendre :

9 – Prendre soin de son équipement

Dernier point, mais qui a son importance : bichonnez votre machine à coudre et tout votre équipement de couture. Ça ne prend pas beaucoup de temps, mais ça permet à cet équipement de fonctionner plus longtemps.

Il est très (trop) facile aujourd’hui :

C’est facile. Mais pas durable.

Bref, prenez soin de votre matériel pour que lui aussi dure longtemps !

Est-ce que la couture vous pousse aussi à réfléchir à la durabilité et à l’impact de votre passion ??